Grises mines à l'UMP, et à commencer chez Jean-François Copé. Invité à réagir à cette deuxième place qu'obtiendrait l'UMP, le président (contesté) du parti de droite, Jean-François Copé a admis qu'il s'agit là d'une "grande déception" pour lui et ses camarades.
"C'est pour notre famille politique une grande déception. Il y a là une gigantesque colère du peuple français, une très grande colère contre le président Hollande.
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Pour quelle raison la droite républicaine accuse-t-elle le coup ? La faute à François Hollande selon lui, et aux divisions au sein de son parti :
"Cette défaite ne nous épargne pas parce que, nous de notre côté nous avons à réfléchir à la manière de proposer un chemin aux Français pour y arriver. Nous avons été plus divisés sur l'élection européenne et cela a troublé notre électorat.
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Jean-François Copé fait ici référence à certains membres de son parti qui ont fait entendre leur différence, comme Henri Guaino ou Laurent Wauquiez . Ne tient-il pas lui-même une certaine responsabilité, en pleines révélations dans l'affaire Bygmalion ? Réponse de l'intéressé :
"A partir du moment où vous présidez une formation, il y a des bons et des mauvais moments. Dans les deux cas de figure, je prends ma part.
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S'il ne le fait pas lui-même, d'autres le feront de toute manière à sa place. Quelques minutes plus tard sur TF1, Bruno Le Maire assure ne pas vouloir "rajouter de la crise à la crise" mais demande des comptes à Jean-François Copé :
"Que l'UMP et le centre se rassemblent pour constituer la seule force d'opposition contre le FN. La direction de l'UMP doit rendre des comptes.
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Alain Juppé observant Jean-François Copé avant de lui succéder sur le plateau de France 2
Alain Juppé est moins sévère. Il ne s'en prend pas directement à Jean-François Copé mais réclame lui aussi que les choses changent dans son parti :
"Bien évidemment, ce score est une défaite sévère pour la droite et pour le centre. Il faut que nous en tirions toutes les conséquences. [...]
L'UMP doit changer. Elle doit avoir une gouvernance plus collective. Et puis il faut faire toute la clarté sur ce qui s'est passé.
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Alain Juppé fait bien évidemment référence à l'affaire Bygmalion.