CŒUR AVEC LES DOIGTS - En fait, Jean-François Copé aime bien les journalistes. Début mars, après que Le Point a révélé les contours de l’affaire Bygmalion, il avait dénoncé une cabale menée contre lui et Nicolas Sarkozy par la presse en général, Franz-Olivier Giesbert, le patron du Point, en particulier.
Eh bien, aujourd’hui, le président de l’UMP n’a plus du tout cette vision. Au contraire.
Invité de RTL ce jeudi 22 mai, Jean-François Copé revient sur l’affaire et loue le travail des journalistes.
"- Jean-François Copé : J’ai des interrogations. Elles sont très récentes.
- Jean-Michel Aphatie : Grace à la presse…
- Jean-François Copé : Absolument.
"
Le président de l’UMP estime qu’à "partir du moment où il y a des interrogations, elles doivent être levées". "Et de ce point de vue, je me réjouis qu’il y ait une enquête de la justice", dit Jean-François Copé. Il ajoute :
"Ce que j’ai lu fait que j’ai eu des interrogations depuis quelques jours et que tout cela nécessite que ce soit connu. Sur ce point précis, je dis merci la presse.
"
Alors évidemment, le patron de l’UMP n’a pas toujours tenu cette position vis-à-vis de la presse. En mars, il avait parlé " d'une campagne haineuse, d'une chasse à l'homme" menées à son encontre. Une partie de sa "déclaration solennelle" du 3 mars est à voir ci-dessous :
"Des méthodes dignes de l’Inquisition", "des tartuffes bouffis d’orgueil", "une vendetta", "ce nouveau cirque médiatique", etc. Jean-François Copé n’avait pas de mots assez durs pour critiquer les journalistes, après les révélations de l’affaire Bygmalion, du nom de l'agence de communication appartenant à deux de ses anciens collaborateurs et qui aurait surfacturé certaines prestations de la campagne présidentielle de 2012.
Un avis que partageait son épouse. Il y a plusieurs mois, dans l'émission Des paroles et des actes sur France 2, FOG avait déjà des mots très durs à l'encontre du patron de l'UMP. Ce soir-là, son épouse, était sur le plateau. Et elle avait eu *très* envie ... de gifler le journaliste. Une anecdote dont Le Lab s’était fait l’écho et à retrouver ici.