Jean-Luc Mélenchon ne croit pas au "front républicain". C'est ce que l'eurodéputé a affirmé dans une interview publiée dans le Monde ce mercredi 10 décembre. Il se sert du second tour de l'élection partielle opposant dimanche 14 décembre l'UMP et le FN à Troyes pour illustrer son propos :
"Cela ne sert à rien. L’annoncer, c’est installer la centralité du Front national dans la vie politique. Si j’étais électeur à Troyes je voterais blanc dimanche prochain.
"
Ce n'est pas la première fois que le député européen critique le rassemblement de la gauche et de la droite pour bloquer le FN lors d'une élection. Il avait d'ailleurs parlé d'"escroquerie" à propos d'un cas similaire qui s'était présenté à Villeneuve-sur-Lot, en 2013 : le PS, éliminé au premier tour, avait appelé à voter UMP au second tour face au FN. En 2012 aussi, Jean-Luc Mélenchon avait déjà exclu l'idée d'un "front républicain systématique", comme l'avait signalé le Lab.
Dans la même interview, Jean-Luc Mélenchon balaye également toute possibilité d'alliance avec le PS qu'il qualifie de "gauche officielle", lors des prochaines élections départementales et régionales.