Il n’aura pas mis longtemps à réagir. Jeudi 3 avril, un peu plus d’une heure après l’annonce, Jean-Luc Mélenchon a commenté la condamnation de Marine Le Pen.
Mains sales et tête basse : Marine Le Pen condamnée comme faussaire électorale "au nom du peuple français". Dédiabolisée mais délinquante.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) April 3, 2014
"Mains sales", "tête basse", "dédiabolisée mais délinquante". Cette condamnation à 10.000 euros d'amende déborde, pour Jean-Luc Mélenchon, du seul terrain judiciaire. Pour le coprésident du Parti de gauche, elle est surtout l’illustration que la dédiabolisation du FN – et de sa présidente, qualifiée de "faussaire électorale" – n’est qu’un vernis.
Marine Le Pen a été condamné mercredi 2 avril par le tribunal correctionnel de Béthune dans l'affaire du "faux tract" à l'encontre de Jean-Luc Mélenchon. Elle a été jugée responsable du montage et de la diffusion d'un tract mettant en scène son adversaire des législatives de 2012 à Hénin-Beaumont. On y voyait le coprésident du Parti de gauche et une phrase, prononcé durant un meeting de la campagne présidentielle :
"Il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb.
"
En bas du tract s’étendait, sur fond vert – la couleur de l’islam – un slogan : "Votons Mélenchon !" et sa traduction approximative en arabe.
En mai 2012, sur le plateau du Grand Journal, Marine Le Pen avait totalement assumé la diffusion de ce faux tract :
"C'est une forme médiatique. La preuve, vous en parlez ce soir. [...] Je suis heureuse de voir que ce coup a marché.
"