CHAQUE CHOSE EN SON TEMPS - "Comptez sur moi pour faire en sorte que les choses ne traînent pas." Ségolène Royal met tout son poids pour que sa loi sur la transition énergétique soit débattue et adoptée le plus rapidement possible. Mollo, lui répond en substance Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement qui mise sur un vote du texte "un peu avant" le printemps 2015.
Invité d’Europe 1 ce mardi 10 juin, Jean-Marie Le Guen a ainsi livré le calendrier de la transition énergétique :
"Elle sera présentée en conseil des ministres d’abord fin juillet. Elle sera débattue septembre-octobre en première lecture et elle sera adoptée dans l’hiver prochain.
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Ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal misait quant à elle sur une adoption avant fin 2014 et un début des débats au Parlement, par les commissions compétentes, dès juillet. Ce qui ne sera finalement pas le cas. Le texte ne sera pas non plus "présenté" en Conseil des ministres le 18 juin, mais fera l’objet à cette date d’une "communication".
Le délai souhaité par Ségolène Royal parait également impossible à tenir à son prédécesseur Philippe Martin. Lui aussi, qui avait initié le projet, souhaitait une adoption avant la fin 2014, tout en reconnaissant, selon Libération de ce 10 juin, que cet objectif n’était "pas tenable".
Lors de cette interview, le secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement a également livré un verdict enjoignant les écologistes à un peu de patience. Selon lui, la sortie totale du nucléaire n’est pas au programme à court terme. Rappelant qu’il pense, "comme le Président de la République", "que l’énergie nucléaire est totalement nécessaire" et que "c’est une opportunité considérable pour notre pays et l’industrie française", Jean-Marie Le Guen prévient :
"En même temps, nous voulons favoriser la création d’énergies renouvelables et prévoir ce qui sera la révolution de la fin du 21e siècle, c’est-à-dire sans doute la fin programmée du nucléaire.
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Une date qui ne devrait pas ravir les écolos, qui ont quitté le gouvernement à l’arrivée de Manuel Valls à Matignon.