Jean-Vincent Placé explique qu’il refuserait de parrainer un éventuel candidat d’EELV à la présidentielle

Publié à 19h03, le 11 juin 2015 , Modifié à 19h20, le 11 juin 2015

Jean-Vincent Placé explique qu’il refuserait de parrainer un éventuel candidat d’EELV à la présidentielle
Jean-Vincent Placé © JEAN-PIERRE MULLER / AFP

Depuis des mois, Jean-Vincent Placé défend la stratégie d’une candidature unique à gauche dans la perspective de la présidentielle de 2017. Sous réserve de quelques inflexions écologiques, François Hollande serait d’ailleurs le mieux placé pour porter cette candidature et éviter un 21 avril bis, a-t-il encore plaidé récemment.

Alors qu'Europe Ecologie-Les Verts n'en finit plus de se diviser entre partisans du soutien au gouvernement et opposants à la ligne économique de l'exécutif, Jean-Vincent Placé assure ce jeudi 11 juin que de toute façon, un éventuel candidat issu d’EELV ne serait pas même en mesure de recueillir les parrainages nécessaires pour se lancer dans la course à l’Elysée.

Cité dans un indiscret du Point, le chef des sénateurs écolos explique, calculette en tête :

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On a 50 conseillers départementaux dont les trois quarts ont été élus en binôme avec le PS. On a aujourd’hui 280 conseillers régionaux, mais combien en restera-t-il en décembre ?

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Quand à savoir si lui-même apporterait son soutien au champion désigné par les Verts, c’est tout vu :

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Et chez la trentaine de parlementaires, qui signera pour lui ? Pas moi en tout cas !

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Depuis 1976, un candidat à la présidentielle ne peut se présenter aux suffrages des Français que s’il a d’abord recueilli un minimum de 500 signatures d’élus locaux et de parlementaires provenant d’au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer différents. On estime à quelques 47 000 le nombre de parrains "potentiels" en France.

À noter que dans ce système censé empêcher les candidatures fantaisistes, des candidats issus de partis ne disposant que de peu d’élus (voire pas du tout) parviennent malgré tout à intégrer le scrutin. Ainsi de Marine Le Pen, en 2012. La patronne du Front national avait réussi à se qualifier pour l’élection, malgré de maigres troupes électorales : un peu plus d’une centaine de conseiller régionaux et une poignée de députés européens.

>> À relire : Jean-Vincent Placé acceptera un poste ministériel même si la direction d'EELV s'y oppose

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