Législatives 2012 : Julien Aubert revient sur son élection après désistement de la candidate FN

Publié à 08h10, le 05 décembre 2014 , Modifié à 11h50, le 08 décembre 2014

Législatives 2012 : Julien Aubert revient sur son élection après désistement de la candidate FN
Julien Aubert sur LCP le 4 décembre 2014. © image LCP

Son objectif principal : "combattre le gauche". Le député UMP Julien Aubert n'hésite donc pas à remercier la candidate Front national qui s'était désistée en sa faveur aux législatives de 2012. C'est ce qu'il a expliqué dans l'émission Ça vous regarde sur LCP le 4 décembre au soir.

A l'occasion d'un débat sur les "liaisons dangereuses" entre l'UMP et le parti frontiste, Julien Aubert est revenu sur son élection aux législatives de 2012 à Carpentras. Il avait alors évité une triangulaire et battu le candidat socialiste d'une courte tête grâce au retrait de la candidate FN, Martine Furioli-Beaunier. Cette dernière, faisant fi des consignes nationales, avait estimé que l'erreur était de "ne pas s'allier". Elle avait également raconté les remerciements de Julien Aubert à son endroit.

Une démarche assumée par le député ce 4 décembre, qui récidive :

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Je l’ai remerciée car évidemment, s’il y avait eu une triangulaire, c’est le socialiste qui aurait été élu, et comme moi je suis là pour combattre la gauche, oui j’étais content de faire perdre le patron du PS aidé par Marine Le Pen !

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La décision de Martine Furioli-Beaunier était d'ordre personnel et à relier avec une ambiance de suspicions dans le Vaucluse, où la gauche locale a également été accusée d'avoir fait alliance avec le FN local.

Sur LCP, Julien Aubert enchaîne en précisant qu'il est opposé aux alliances pour les régionales "avec quel que parti que ce soit", laissant seulement une porte ouverte à l'UDI.

[Edit 8 décembre]

Suite à une mauvaise interprétation des propos de Julien Aubert, cet article a été modifié le 8 décembre. Contrairement à ce que nous avions écrit, Julien Aubert estime que c'est le patron du PS qui a été "aidé par Marine Le Pen" ... et non lui-même. Le député a précisé ses propos auprès du Lab :

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Je suis content d'avoir battu un candidat socialiste à qui le FN avait fait la courte échelle en lui promettant le maintien de son candidat en triangulaire et en appelant expressément à ne PAS voter pour moi. 

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La consigne nationale de se maintenir en cas de triangulaire avait bien été bravée par la candidate frontiste dans la 5e circonscription du Vaucluse. Après ce "coup de Jarnac", selon les mots de Marine Le Pen, la présidente du FN avait, en creux, incité ses électeurs à ne pas voter UMP. La Provence la citait ainsi le 14 juin 2012 :

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Les électeurs doivent peser le pour et le contre. Je leur laisse une totale liberté. Mais je rappelle simplement que nous avons été victimes d'un coup de Jarnac négocié en amont contre notre volonté et à notre insu.

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C'est Louis Aliot qui s'était montré particulièrement clair sur le sujet :

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Les électeurs pourront choisir qui ils veulent mais pas Julien Aubert.

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Le député dénonce donc une alliance objective entre le FN et le PS et remercie son ancienne concurrente frontiste, Martine Furioli-Beaunier, de ne pas y avoir participé. Il accuse en revanche Marine Le Pen d'avoir encouragé cette alliance.

Du rab sur le Lab

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