La crèche de Noël du conseil général de Vendée a été retirée suite à une décision du Tribunal administratif de Nantes au nom de la séparation entre l'Église et l'État. Une décision qui ne passe pas du tout auprès de Bruno Retailleau. Le chef de file des sénateurs UMP, également président du conseil général de Vendée, s'insurge ce mercredi 3 septembre contre une décision "grotesque", "injuste" et "inquiétante".
Et, pour étayer ses dires, le président du groupe UMP au Sénat multiplie les comparaisons. Voici ce qu'il écritsur son blog :
"Pourquoi dans ce cas ne pas interdire la galette des rois à l’Elysée, et la croix occitane sur le logo de la mairie de Toulouse ? […] Manifestement il y a deux poids deux mesures, à l’heure où personne ne remet en cause le repas d’ouverture du Ramadan offert tous les ans par la mairie de Paris.
"
Bruno Retailleau parle donc, entre autres, de l'islam pour défendre la crèche de Noël du conseil général de Vendée. Il estime pourtant que "le symbole de la crèche dépasse le symbole religieux" mais "fait partie d’un patrimoine commun qui nous rassemble bien au-delà des convictions des uns et des autres".
En conséquence, il assure que le Conseil général de Vendée va "utiliser tous les recours juridiques possibles pour faire annuler cette décision".
De son côté, Philippe de Villiers, ancien président de Vendée et initiateur de la coutume de la crèche, s'énerve lui-aussi. Il ne parle ni de galette, ni de ramadan, mais de cloches pour sa part. "Pourquoi ne pas interdire les cloches ? Je récuse ce laïcisme totalitaire, qui est une forme de terreur moderne aux conséquences incalculables", dit-il dans Ouest-France.