L'UMP des Hauts-de-Seine accuse un candidat PS aux départementales d'être adhérent… UMP

Publié à 15h21, le 16 février 2015 , Modifié à 15h27, le 16 février 2015

L'UMP des Hauts-de-Seine accuse un candidat PS aux départementales d'être adhérent… UMP
Manuel Aeschlimann, maire UMP d'Asnières © KENZO TRIBOUILLARD / AFP

INFO LAB – Nouvel épisode dans la guerre entre la gauche et la droite à Asnières. L'UMP locale accuse ce lundi 16 février un candidat socialiste aux départementales, Alexis Guerit, d'être adhérent… UMP - ce qu'il dément au Lab.

Dans un communiqué, l'UMP de la 2ème circonscription des Hauts-de-Seine explique qu'Alexis Guerit – que le parti désigne simplement sous le terme anonyme de "Alexis G." – a adhéré au parti de la rue Vaugirard en décembre 2013. Avec un objectif précis selon la droite : être la taupe de la gauche. Voici ce qu'on peut lire dans le communiqué :

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En réalité, Alexis Guerit n’a pas pris sa carte à l’UMP par conviction. Il a adhéré à ce mouvement pour pouvoir espionner les communications de ses membres.

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L'UMP locale dénonce des faits "particulièrement choquants". "Soit il assume son adhésion ce qui ravira les instances fédérales du PS, soit il avoue la manœuvre frauduleuse, auquel cas nous demandons à son employeur, M. Pietrasanta, ainsi qu’à la Fédération PS des Hauts-de-Seine, d’en tirer les conséquences en le licenciant et en lui retirant son investiture pour les élections départementales des 22 et 29 mars prochains", est-il écrit.

Contacté par le Lab, Alexis Guerit, également collaborateur du député PS et ancien maire d'Asnières Sébastien Pietrasanta depuis juillet 2012, raille une "blague de mauvais goût".

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Oui je me suis retrouvé adhérent de l'UMP. Des gens ont adhéré à ma place. Ce qui veut dire que n'importe qui peut adhérer n'importe comment dans ce parti puisque la carte bleue qui a servi à l'adhésion n'est pas la mienne.



C'est hallucinant. Si j'avais voulu avoir des informations, j'aurais adhéré sous une autre identité ou via quelqu'un de moins visible que moi. Cette circonscription, c'est là où je travaille, où je milite. J'aurais été démasqué.

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L'assistant parlementaire de Sébastien Pietrasanta s'étonne que cette information sorte "à l'approche des départementales", élections auxquelles il se présente dans le canton de Colombes. "Ça veut dire que Manuel Aeschlimann, qui est responsable de l'UMP locale, a mis un an demi à voir que j'étais adhérent ? Ce n'est pas cohérent", juge Alexis Guerit.

Pour rappel, la guerre fait rage entre l'ancien maire PS d'Asnières Sébastien Pietrasanta et son successeur UMP Manuel Aeschlimann (voir ici ou ici). 

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