L'UMP divisée sur l'attitude à adopter face à la réforme ferroviaire

Publié à 09h29, le 16 juin 2014 , Modifié à 09h29, le 16 juin 2014

L'UMP divisée sur l'attitude à adopter face à la réforme ferroviaire
Montage Le Lab (Maxppp)

FRITURE SUR LA LIGNE - L'UMP se divise sur la nécessité de primaires présidentielles. L'UMP se divise sur la nécessité du retour de Nicolas Sarkozy. L'UMP se divise sur la légitimité du triumvirat. Et l'UMP se divise, également, sur l'attitude à adopter dans le cadre de la réforme ferroviaire mise en oeuvre par le gouvernement. 

> Luc Chatel demande le retrait du texte

Luc Chatel est persuadé que l'UMP va voter contre cette réforme. Interrogé sur RTL ce 16 juin, il emploie le "nous" pour avancer cette position :


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Non, nous ne la voterons pas, nous avons été clairs depuis le début du dépôt de ce texte, parce que nous pensons que c'est une mauvais réforme. Pourquoi c'est une mauvaise réforme. Elle revient sur une logique qui consiste à séparer l'organisateur des réseaux et l'opérateur. Nous sommes favorables à la concurrence dans le secteur ferroviaire.  

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Luc Chatel explique ensuite qu'il relaie là la position majoritaire de son groupe :


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Ce que je note c'est que les députés de notre groupe qui travaillent depuis des mois sur ce texte, qui sont les spécialistes en matière ferroviaire, ont été très clairs depuis le début de l'examen de ce texte: nous ne le voterons pas. 

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Et Luc Chatel d'aller plus loin dans son opposition au texte en demandant formellement au gouvernement d'abandonner la réforme :


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Le gouvernement à mon sens, vu l'état de la situation, vu que c'est un texte qui va dans la mauvaise direction, vu l'état de la situation du pays, aurait à mon sens intérêt à retirer ce texte. 

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> Xavier Bertrand à contre-courant


Ces derniers temps, primaire en tête, Xavier Bertrand fait tout pour se différencier de ses petits collègues de l'UMP. Invité de BFM TV et RMC, le député UMP assure qu'il ne votera pas contre la réforme ferroviaire, contrairement à ce que déclarait, quelques minutes plus tôt, le nouveau secrétaire général de son mouvement :

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Ce texte va être discuté à partir de demain (le 17 juin, NDLR). Ce n'est pas un texte parfait, mais je ne demande pas le retrait de ce texte, et je ne voterai pas contre ce texte, il est hors de question que je me retrouve dans le camp des jusqu'au boutistes qui continuent à faire grève. 

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Façon de mettre le reste de ses collègues opposés au texte dans le même camp que les cheminots ? Pas loin. Xavier Bertrand fait ensuite un rappel historique :

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C'est nous mêmes qui avions lancé les discussions, les concertations. Ça n'est pas un texte parfait parce qu'il stabilise la dette, il ne dit pas comment on réduit la dette qui augmente. Ce texte ne va pas assez loin sur la préparation de l'ouverture à la concurrence. C'est ça qu'il faut préparer. 

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> La position intermédiaire de Hervé Mariton


Pour Hervé Mariton, cette loi n'est pas terrible, mais ça pourrait être pire. Le député UMP, qui s'est déjà porté candidat à la présidence de l'UMP, est, sur le fond, opposé au texte. Mais selon lui, il ne faut pas pour autant apporter de l'eau au moulin des grévistes, comme il l'expliquait sur Europe 1 le 15 juin :

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Le texte qui provoque cette grève est un mauvais texte. C’est un recul par rapport à la situation actuelle qui n’est déjà pas très brillante pour avoir un service ferroviaire qui fonctionne, des trains à l’heure, pas trop chers pour les régions, pas trop chers pour les passagers. Le texte du gouvernement n’est pas un progrès.


Mais ce que veulent les syndicats c’est reculer davantage encore.

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