L'activisme numérique d'Azouz Begag pour le poste de Défenseur des droits

Publié à 15h05, le 15 juin 2014 , Modifié à 15h13, le 15 juin 2014

L'activisme numérique d'Azouz Begag pour le poste de Défenseur des droits
Azouz Begag en février 2013. (MaxPPP/Jonathan Rebboah)

VOUS AVEZ UN MESSAGE - Quel est le point commun entre le sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb, le journaliste Edwy Plenel, la ministre de la Justice Christiane Taubira ou l'ancien ministre Bruno Le Maire ? Pas évident... Et pourtant.

Samedi 14 juin, ils se sont tous vu notifier une mention sur Twitter, émanant d'un certain Kamel Gasmi. Celui-ci les interpelle en ces termes, toujours les mêmes :

Ne pensez-vous pas que @AzouzBegag a + de légitimité que monsieur Toubon pour être Défenseur des droits ? Et @fhollande ?

En tout, treize personnes sont destinataires de ces messages, qui ont tous été retweetés par leur principal bénéficiaire Azouz Begag. C'est le journaliste du Journal du Dimanche Olivier Faye qui a repéré cette succession de questions dimanche midi:

 

Ancien ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances dans le gouvernement de Dominique de Villepin, Azouz Begag a successivement soutenu François Bayrou, Dominique de Villepin, puis François Hollande, cinq jours avant le premier tour. Il a "longtemps navigué d'une rive à l'autre de l'échiquier politique", notait alors le quotidien Le Monde.

De quoi en faire un candidat consensuel pour le poste de Défenseur des droits ? Sans doute, à en croire Kamel Gamsi, "Ingénieur" selon son profil sur Le Plus, et qui se présente sur son profil Twitter comme partisan du vote obligatoire. Plus en tout cas que Jacques Toubon, candidat choisi par l'Elysée pour succéder à Dominique Baudis, décédé en avril. 

Cette nomination doit être validée par "les commissions compétentes" de l’Assemblée et du Sénat – et ne peut être infirmée que si une majorité des 3/5e des commissions s’y oppose -, mais choque en effet déjà une partie de la gauche.

La raison ? L'ancien ministre de la Justice a voté contre l'ensemble du projet de loi abolissant la peine de mort - mais pour l'article 1 "abolition de la peine de mort" - et contre la dépénalisation de l’homosexualité.

Mais Kamel Gasmi n'est peut-être pas tout à fait objectif quant à la qualité de la candidature d'Azouz Begag : il est en effet fan depuis longtemps de l'ancien ministre, qui avait accusé Brice Hortefeux de racisme au début de l'année. En avril c'est lui qui avait mis en ligne ces deux vidéos d'Azouz Begag, le montrant en train d'aller voter à la présidentielle le 22 avril 2012 puis expliquer son soutien apporté à François Hollande.

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