L’ancien Premier ministre François Fillon prêt à voter la loi Macron si ses amendements sont adoptés

Publié à 09h00, le 07 janvier 2015 , Modifié à 09h04, le 07 janvier 2015

L’ancien Premier ministre François Fillon prêt à voter la loi Macron si ses amendements sont adoptés

La loi Macron ne divise pas que la gauche mais aussi l’UMP. Plusieurs parlementaires, dont Hervé Mariton ou Gérard Longuet , du parti présidé par Nicolas Sarkozy ont fait savoir qu’ils étaient prêts à soutenir et voter le projet de loi du ministre de l’Economie. Ancien Premier ministre, François Fillon n’est pas aussi affirmatif et attend le débat parlementaire.

Mais, invité de la matinale de BFM TV ce mercredi 7 janvier, le député UMP de Paris estime que "Emmanuel Macron a raison de vouloir prendre des mesures pour faire revenir la croissance". "Je ne la condamne pas, il y a des mesures qui vont dans le bon sens", ajoute François Fillon, prétendant à la présidentielle de 2017, qui pose ses conditions pour voter le texte et montrer l’image d’une opposition, non pas caricaturale, mais constructive.

Ces conditions prennent la forme d’amendements que l’ex-élu de la Sarthe souhaite déposer. "Je ne veux pas être dans une situation où l’on s’oppose juste parce que cela vient de la gauche.Je suis prêt à voter le texte mais je propose cinq ou six amendements", poursuit François Fillon qui détaille ses attentes et ses amendements :

"

Liberté de fixer le temps de travail dans l’entreprise ; contrat de travail à droits progressifs, synthèse entre CDD et CDI ; la dégressivité de l’indemnisation du chômage, Monsieur Rebsamen avait dit que c’était une bonne mesure. Doublement de tous les seuils sociaux. Enfin, on baisse considérablement le coût de l’apprentissage en transférant les crédits des emplois aidés pour aider l’apprentissage.

"

Sur ces quelques thèmes, alors qu’il soutient parallèlement la généralisation du travail du dimanche et du transport par autocars (dont François Hollande a fait l'éloge ), François Fillon préconise une certaine union nationale pour relancer l’économie française. En revanche, si ses amendements ne sont pas adoptés, il l’assure et menace :

"

Je ne voterai pas la loi.

"

Les conditions sont posées. Emmanuel Macron et le gouvernement, qui vont déjà batailler pour avoir l’approbation de la gauche, sont prévenus.

Du rab sur le Lab

PlusPlus