La gauche est divisée. Le PS aussi. A tel point que certains imaginent François Hollande dissoudre l’Assemblée nationale avant la fin de la législature en 2017. La députée PS Karine Berger fait partie de ceux-là. Interrogée par le Dauphiné Libéré , ce mercredi 18 juin, comme l’a repéré Le Scan du Figaro , l’élue des Hautes-Alpes assure que "le président peut dissoudre à tout moment". Ce qui est vrai constitutionnellement.
Mais elle ajoute, affirmative :
"L’Assemblée nationale actuelle ne sera pas maintenue jusqu’en 2017.
"
"La Ve République donne cinq ans au Président pour faire ce qu’il a à faire, explique-t-elle. Le calendrier de François Hollande est de cinq ans." Mais le contexte politique difficile pour la majorité socialiste est un problème dans ce calendrier restreint du quinquennat.
Elle poursuit :
"Le problème, c’est que peut-être que les institutions de la Ve République sont difficiles à faire fonctionner dans un contexte de crise, où il faut des politiques de réformes très puissantes.
"
Depuis l’accession à l’Elysée de François Hollande et les premières péripéties affrontées par son gouvernement, les pronostics quant à une dissolution vont bon train. Ainsi Jean-Louis Borloo, comme Valéry Giscard d’Estaing, faisaient ce pari . Tout comme le Front national qui, à chaque occasion – Affaire Cahuzac, Manif pour tous ou élections européennes - demande au chef de l’Etat de dissoudre la chambre basse.
A gauche, seul le sénateur PS François Patriat faisait le même constat que Karine Berger, à savoir une dissolution qui lui semble presque inéluctable. Ainsi développait-il, sur LCP :
"Il n'y a plus de communistes au pouvoir, le Parti de gauche ne vote pas le budget, les écologistes ne sont plus au pouvoir. Alors si le Parti socialiste lui-même est capable de se diviser, de ne pas soutenir le gouvernement, alors là on va aller demain vers une dissolution. Je le crains.
"