MYSTÈRE ET BOULE DE GOMME - Nicolas Sarkozy n'annonce rien. Accordant ce mercredi 2 juillet un entretien à Europe 1 et TF1, l'ancien chef de l'État ne dit rien de ses intentions.
Après avoir assuré qu’il n’existe “aucun indice grave et concordant contre” lui, Nicolas Sarkozy se met subitement à parler de lui à la troisième personne comme “d’un ancien chef de l’État qui pourrait avoir demain des responsabilités dans l’opposition”.
"Des responsabilités dans l'opposition" ? Pourtant, Nicolas Sarkozy ne répond pas clairement à la question de sa candidature pour la présidence de l'UMP :
J’ai longuement réfléchi à ces questions. La question de savoir si on renonce ne se pose pour moi. Pourquoi ? Parce que vis-à-vis de son pays, on a des devoirs, on n’a pas des droits. Je regarde avec consternation la situation de la France, l’état de la France, et je connais l’inquiétude des Français, et leurs souffrances. J’aurai à décider, après un temps de réflexion, à la fin du mois d’août, au début du mois de septembre, de ce que je devrais faire.
"Vous pensez que les Français ont besoin de vous ?", lui demande Jean-Pierre Elkabbach.
Le fait que vous me posez la question monsieur Elkabbach, comme je ne peux pas imaginer que cela cache une espérance, montre que la question se pose…
Est-il prêt à relever le défi ?
N’anticipez pas la décision que je serais amené à prendre. J’aime passionnément mon pays, et je ne suis pas un homme qui se décourage devant les vilénies et les manipulations politiques.
Recevant un prix le 25 juin, Nicolas Sarkozy pensait que c'était "encore le temps de la réflexion". C'était avant de passer quinze heures en garde à vue dans le cadre de sa mise en examen pour corruption active, trafic d'influence actif et recel de violation du secret professionnel.