"Liliane" passe aux choses sérieuses. Le 17 février, la veuve de Georges Marchais a saisi la justice pour contrer la décision de la mairie de Villejuif (Val-de-Marne) de débaptiser un parvis au nom du dirigeant historique du PCF (de 1972 à 1994).
Elle s’en est expliqué ainsi dans une lettre adressée mercredi au maire UMP de la commune, comme le relaye l'AFP :
"Alors que nos concitoyens demandent à leurs élu(e)s de créer les conditions du vivre ensemble, de trouver des solutions rapides à la crise, d’améliorer leur quotidien, vous semblez persister à vous acharner sur un homme, une histoire, qui ne vous conviennent pas.
"
L’indignation de Liliane Marchais ne faiblit donc pas. Quand la mairie de Villejuif avait annoncé en décembre 2014 qu’elle comptait renommer la place Georges Marchais de la commune en parvis "Georges Mathé", du nom d’un célèbre médecin gaulliste, elle avait vertement protesté au côté des dirigeants du PCF (et même du FN).
De son côté, la municipalité passée à droite en 2014 (après des décennies de gestion communiste) avait ainsi expliqué son initiative au Lab :
"C’est un personnage (Georges Marchais, NDLR) très controversé. Il a soutenu le régime soviétique, qu’on considère responsable de millions de victimes. Souvenez-vous de son silence lors du soulèvement de Prague.
"
Jeudi 26 février, Jean-Christophe Cambadélis, patron du PS (et ex-trotskiste), a apporté son soutien à Liliane Marchais dans un tweet :
Il faut soutenir Liliane Marchais ! Ce sont les staliniens qui supprimaient le passé sur les photos. #Villejuif
— Jean-Chr. Cambadélis (@jccambadelis) 26 Février 2015
Le Parti communiste français a officiellement abandonné toute référence au stalinisme en 1976.
[Edit jeudi 26 février 15h41] - Ajout de la réaction de Jean-Christophe Cambadélis