A l’époque de Lionel Jospin et de la gauche plurielle, qui composait un gouvernement fait de socialistes, d’écologistes et de communistes, ils étaient tous deux chefs de parti. Et n’avaient jamais pu entrer dans l’équipe gouvernementale. Dix ans plus tard, François Hollande a été élu président de la République tandis que Robert Hue créait son propre parti, le MUP, et s’éloignait des communistes. Soutenant l’ancien patron du PS dès la primaire de 2011, l’ancien Premier secrétaire du PCF espérait un maroquin. En vain.
Mais, mercredi 25 février, il a été recasé. Ainsi Robert Hue a-t-il été nommé "représentant spécial pour les relations avec l’Afrique du Sud", précise le communiqué du Quai d’Orsay. Qui ajoute :
M. Robert Hue, qui connaît bien l’Afrique du Sud, aura pour mission de renforcer notre partenariat bilatéral stratégique, en favorisant notamment les échanges entre nos deux pays dans les secteurs de l’énergie, des transports et de l’agro-alimentaire.
Comme le précise Le Parisien, Robert Hue, vice-président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, est en effet l’ancien président du groupe d’amitié France-Afrique du Sud.
Outre les médiatiques missions confiées à Martine Aubry ou Jean-Pierre Raffarin, ces missions permettent de recaser nombre de personnalité. De gauche (Jean-Pierre Chevènement sur la Russie, Jean-Louis Bianco sur l’Algérie) comme de droite (Xavier Darcos nommé par Laurent Fabius "ambassadeur pour le rayonnement du français à l’étranger").