Le Conseil d’Etat confirme l’annulation des élections municipales au Pontet, dirigée par le FN

Publié à 17h01, le 25 février 2015 , Modifié à 21h37, le 25 février 2015

Le Conseil d’Etat confirme l’annulation des élections municipales au Pontet, dirigée par le FN
Joris Hébrard, au côté de Marion Maréchal-Le Pen, le 18 octobre 2014 © BERTRAND LANGLOIS / AFP

Cette fois, c’est définitif. Le Conseil d’Etat a annulé pour de bon l’élection municipale du Pontet (Vaucluse) mercredi 25 février, annonce La Provence sur son site.

Selon le quotidien régional, les magistrats du Conseil d'Etat ont donné raison au rapporteur public du tribunal administratif de Nîmes, qui avait comptabilisé "dix-sept émargements litigieux" lors du scrutin de mars 2014. Suffisant pour remettre en cause la victoire du FN Joris Hébrard, élu maire de cette ville de 17 000 habitants avec seulement sept voix d'avance sur son concurrent de l'UMP, Claude Toutain.

C'est sur la base de cet infime écart et d'irrégularités supposées que ce dernier avait déposé un recours devant le tribunal de Nîmes en avril 2014. Six mois plus tard, celui-ci annulait l'élection de l'édile frontiste. Joris Hébrard avait alors contesté cette décision en portant l'affaire devant le Conseil d'Etat. En vain donc.

Joris Hébrard a toutefois une chance de conserver son fauteuil de premier magistrat : en se présentant à nouveau lorsque les habitants du Pontet retourneront aux urnes.

Ce qu'il est bien décidé à faire, comme il l'a confirmé dans un communiqué, visible là encore sur site de La Provence :

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Je ne doute pas qu'ils (les habitants du Pontet, NDLR) m'apporteront à nouveau, et en plus grand nombre encore, leur soutien.

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L'élu a également profité de cette missive à ses administrés pour rejeter la responsabilité de cette situation sur ses opposants de l'UMP. Lesquels auraient, contrairement à l'équipe de campagne frontiste, pris part à l'organisation du vote. Conclusion du désormais ex-maire :

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Si problème de signatures il y a eu, ce sont eux les responsables, voire les coupables de ces négligences qui ont conduit à l'annulation du scrutin.

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Depuis son élection à la tête de la commune, l'élu Front national a fait parler de lui à plusieurs reprises dans les médias nationaux : pour sa décision de supprimer la gratuité de la cantine scolaire pour les enfants de familles modestes ou le désengagement de la municipalité du financement du Téléthon notamment.

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