Le député d’extrême droite Jacques Bompard fait entrer la théorie du "grand remplacement" à l’Assemblée nationale

Publié à 10h25, le 04 février 2015 , Modifié à 10h25, le 04 février 2015

Le député d’extrême droite Jacques Bompard fait entrer la théorie du "grand remplacement" à l’Assemblée nationale
Jacques Bompard. © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

"Le grand remplacement." C’est l’une des thématiques phares d’une partie du Front national, cependant divisé sur le sujet. Cette théorie, développée par l’écrivain proche du FN Renaud Camus, fait fureur dans les milieux d’extrême droite et affirme l’idée que le peuple français « de souche » serait à terme remplacé par d’autres peuples immigrés.

Si Marine Le Pen et Jean-Marie Le Pen sont en désaccord sur le sujet , le président d’honneur frontiste validant cette théorie, d’autres cadres du FN se la sont également appropriés et l’ont validé. Comme Gilbert Collard ou Marion Maréchal-Le Pen .

Député d’extrême droite, ex FN, Jacques Bompard s’est emparé de cette théorie pour déposer, le 29 janvier, à l’Assemblée nationale une proposition de résolution européenne "relative à la lutte contre le grand remplacement" . Une proposition de résolution déposée conjointement à une proposition de loi "de lutte contre l’immigration" .

Dans l’exposé des motifs de sa proposition de résolution visant "le grand remplacement", Jacques Bompard écrit :

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Le constat lucide des échecs sécuritaire, économique et culturel de l’immigration, si important qu’il soit, n’est cependant pas suffisant. Derrière le problème de l’intégration et de l’assimilation de nombreuses personnes étrangères ou d’origine étrangère vivant actuellement en France, se dessine en effet un autre problème qui sur le long terme aura des conséquences exceptionnelles et sans aucun doute tragiques pour la civilisation et le peuple français. Il s’agit là d’un phénomène que beaucoup de responsables politiques minimisent, voire nient en public. Pourtant il n’est pas besoin d’avoir un sens de l’observation particulièrement aiguisé pour comprendre la réalité incontestable du processus actuellement en cours. Celui-ci porte un nom : le grand remplacement.

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C’est pourquoi il souhaite "réformer les réglementations européennes relatives à l’immigration". Il demande ainsi "qu’un meilleur contrôle s’exerce aux frontières de l’espace Schengen" afin de "réduire au maximum les flux migratoires". Il veut également "redonner aux Etats membres de l’Union européenne et de l’espace Schengen leur souveraineté en matière d’immigration".

En novembre 2014, Florian Philippot, vice-président du FN, dénonçait au JDD.fr cette théorie, y voyant "une conception racialiste que nous ne partageons pas" . Un nous qui n’englobe visiblement pas la majorité de l’extrême droite. Marine Le Pen quant à elle déclarait que ce concept supposait "un plan établi". Elle ajoutait :

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Je ne participe pas de cette vision complotiste.

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