Pour Emmanuel Macron, "le problème de la France, c'est d'abord elle-même"

Publié à 08h56, le 17 septembre 2014 , Modifié à 09h25, le 17 septembre 2014

Pour Emmanuel Macron, "le problème de la France, c'est d'abord elle-même"
Emmanuel Macron le 15 septembre 2014 / Maxppp

La situation est claire pour Emmanuel Macron. Le nouveau ministre de l'Economie, invité d'Europe 1 le 17 septembre pour sa première interview en tant que ministre, a répondu aux questions concernant l'avenir économique de la France. Il a répété qu'il n'y avait "pas d'autres choix" que de poursuivre la politique proposée par François Hollande et Manuel Valls et validée par un vote de confiance le 16 septembre, malgré 32 députés socialistes qui se sont abstenus. Le ministre a d'abord dénoncé le climat autour du président puis a constaté que la France était "malade":

Ce climat dont vous parlez, d'où vient-il? D'abord parce que la France est malade. Elle n'est pas bien. Il faut nommer la situation dans laquelle on vit. Il y a une fièvre depuis quelques années dans ce pays qui s'appelle le chômage de masse, on arrive pas encore à le régler. On s'y attelle mais ce pays souffre. 

Interrogé sur les contreparties que pourrait demander Manuel Valls à Angela Merkel lors de la visite de celui-ci en Allemagne, le ministre de l'Economie a admis que "le problème de la France, c'est d'abord elle-même":

Vous ne m'avez jamais entendu tenir un tel discours [sur les contreparties demandées]. Moi je pense que le problème de la France, c'est d'abord elle-même. Donc, on ne sera plus grand, plus fort que si on règle nos problèmes. Et pour ça il faut un peu de concorde, un peu de calme, un peu de conciliation. 

Puis, interrogé sur la politique à suivre et sur son action à la tête du ministère de l'Économie, Emmanuel Macron a tenu un discours plutôt fataliste:

Il n'y pas le choix. Si on ne bouge pas, on échouera. [...] On n'a pas d'autre choix que de faire cette série de petites réformes. Je voudrais lever une ambiguïté. Il n'y a pas une grande réforme qu'il faudrait faire dans ce pays et qui va tout résoudre. Il n'y en a pas. Il y a une série de petites réformes, de petits déblocages qu'il faut conduire pour les aider au quotidien. 

Le ministre a, par ailleurs, précisé qu'une loi sur l'activité était en cours de création.

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