APPARATCHIK - Et si Martine Aubry s'apprêtait à lancer l'offensive sur le Parti socialiste, plutôt que sur l'hôtel de Matignon ? Le Premier ministre a sous-entendu, ce 17 septembre sur France Inter , que Martine Aubry préparait "le prochain congrès du PS", et affirme être au-dessus de cela: lui s'occupe "de l'avenir du pays".
"S'il s'agit de réduire les déficits sans casser la croissance, je me réjouis alors du 'soutien' de Martine Aubry. C'est exactement ce que nous sommes en train de faire.
Moi, je ne prépare pas le prochain congrès du Parti socialiste. Je prépare l'avenir du pays. C'est ma mission, ma seule mission, être tourné vers les Français.
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C'est donc ainsi que Manuel Valls répond à la flèche lancée par l'ancienne Première secrétaire du PS, qui, à quelques jours du vote de confiance , a préféré vanter "l'indépendance" des députés plutôt que "l'unité" :
"Je suis pour l'indépendance de chacun, j'ai toujours traité chacun de cette manière.
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Evidemment, Manuel Valls répond sur le mode "no problem". Il assure même avoir de "très bonnes relations" avec la maire PS de Lille. Mais prévient qu'il n'acceptera pas trop de "débats" au sein de sa famille politique :
"Je demande à la gauche, aux socialistes, de regarder les avancées, ce qui est en train de changer, d'avoir confiance, et d'aller de l'avant. De sortir de nos propres débats pour nous adresser exclusivement...
Je disais tout à l'heure que les propositions que Martine Aubry pouvait faire étaient les bienvenues, moi j'ai des relations de très grandes qualités avec Martine Aubry.
Je n'ai pas envie de débattre avec les socialistes. Nous en débattons au sein du groupe. Je n'ai pas envie de polémiques parce que ça nous affaiblit. Et oui, vous avez raison, je veux débattre avec les Français.
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