Elle ne l'"empêchera pas d'avancer", la "fronde". 32 députés socialistes n'ont pas accordé leur confiance à Manuel Valls, mardi 16 septembre, mais Bruno le Roux ne s'en fait pas pour autant. Invité d'I>Télé mercredi 17 septembre, le président du groupe PS à l'Assemblée a bien fait comprendre que cette "poignée" de "frondeurs" ne le dérangeait pas vraiment.
"Je pense qu’ils ne font rien d’autre que d’affaiblir, aujourd’hui, et que cela n’a pas d’issue. L’issue c’est le travail commun, c’est de décider ensemble, c’est de nous rassembler, c’est de montrer de la solidité. Mais dans le même temps je vous le dis : il n’y a pas eu de problème de majorité, il n’y aura pas de problème de majorité dans le futur. [...] Le budget sera adopté.
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Avec 269 voix "pour", dont 252 socialistes sur 289, la majorité rassemblée par Manuel Valls est pourtant en voie de rétrécissement. Le Premier ministre a rassemblé 37 voix de moins que lors du précédent vote de confiance, le 8 avril dernier.
"Le travail parlementaire va pouvoir continuer avec une majorité", a évacué Bruno Le Roux, regrettant que certains veuillent "entretenir le film pour ne parler que des 30 et pas des 270 qui nous soutiennent, pour ne pas parler des radicaux qui nous soutiennent, les Verts qui vont se retrouver avec nous sur un certain nombre de textes", comme la loi sur la transition énergétique.
Au passage, le patron des députés socialistes ne cite jamais le nombre exact de "frondeurs", préférant les désigner comme "les 30", "une poignée" ou encore "un certain nombre de députés" :
"- Bruno Le Roux : Moi je suis là pour animer un groupe et le faire travailler. Il se trouve qu’aujourd’hui j’ai une poignée de députés qui veut débattre...
- I>Télé : 32, c’est pas une poignée...
- Bruno Le Roux : Par rapport à 260...
- I>Télé : Mais c’est pas une poignée. Ne jouons pas sur les mots, mais c’est beaucoup.
- Bruno Le Roux : J’ai une poignée de députés qui veut débattre mais qui ne veut pas respecter pas les règles du débat. Je le regrette, mais pour autant je n’en fais pas un problème majeur parce que ça ne nous empêchera pas d’avancer.
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Mais attention : ne pas voter la confiance au chef du gouvernement "est un acte de grave", a-t-il rappelé après quatre minutes d'interview sur le sujet.
"Je pense que le vote qu’ils ont fait hier, ne pas soutenir le gouvernement, je ne veux pas en taire la gravité quand on est dans la majorité. C’est un acte grave que de ne pas accorder la confiance, et c’est un acte qui ne peut pas être bien entendu sans conséquence à l’intérieur sur la vie du groupe.
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