Le socialiste Eduardo Rihan Cypel "attend" de François Hollande "qu'il soit force tranquille"

Publié à 13h14, le 15 septembre 2014 , Modifié à 19h18, le 17 octobre 2014

Le socialiste Eduardo Rihan Cypel "attend" de François Hollande "qu'il soit force tranquille"
François Hollande, Eduardo Rihan-Cypel et l'affiche de campagne de François Mitterrand en 1981 © MaxPPP - Montage Le Lab

D'UN FRANÇOIS L'AUTRE - Après une rentrée des plus compliquées - remaniement, affaire Thévenoud, livre de Valérie Trierweiler (liste en cours de construction) - François Hollande s'apprête à vivre une semaine agitée, entre vote de confiance au gouvernement Valls II mardi et conférence de presse présidentielle devant des centaines de journalistes jeudi, sans oublier le très probable retour de Nicolas Sarkozy.


Et, encore et toujours, ces sondages qui le placent au plus bas dans l'opinion publique. Comment sortir de cette séquence infernale ? En faisant du François Mitterrand, par exemple. C'est ce que propose le député socialiste Eduardo Rihan Cypel, lundi 15 septembre.

Interviewé par Les Échos, l'élu de Seine-et-Marne estime qu'au cours de sa conférence de presse, le président de la République devra "expliquer à nouveau le sens de sa politique", "être en dialogue direct avec les Français" et "continuer sur son cap". Mais Eduardo Rihan Cypel veut aussi "qu'il se défende" et fait même appel au célèbre slogan de campagne de François Mitterrand en 1981 :

J'attends qu'il se défende aussi de ces attaques absolument ignobles dont il est victime de la part d’une grande part du débat public. Je crois qu’il est temps que le président de la République se défende. J’attends de François Hollande qu’il soit tout simplement 'force tranquille'.

Pour bien comprendre cette allusion, un petit retour dans les livres d'histoire n'est pas superflu. 

Premier président socialiste de la Ve République, élu sur la promesse de "changer la vie", François Mitterrand opère, dès mars 1983, le fameux "tournant de la rigueur". Après les grandes réformes sociétales (abolition de la peine de mort, retraite à 60 ans, dépénalisation de l'homosexualité, etc.) et devant les difficultés économiques du pays, vient le temps de cette politique vécue comme un reniement par une partie des sympathisants de gauche, dont certains deviendront les "déçus du socialisme". Les élections intermédiaires se suivent et se ressemblent pour la gauche, qui perd systématiquement du terrain.

Attention, toute ressemblance avec le quinquennat de François Hollande est purement fortuite.

Du rab sur le Lab

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