Pierre-Alain Muet estime que le plan d’économies de l’Appel des 100 est "plus réaliste" que celui de Hollande et Valls

Publié à 15h12, le 20 juin 2014 , Modifié à 15h58, le 20 juin 2014

Pierre-Alain Muet estime que le plan d’économies de l’Appel des 100 est "plus réaliste" que celui de Hollande et Valls
Pierre-Alain Muet. © Maxppp.

Son nom avait été avancé pour remplacer Jérôme Cahuzac, ministre démissionné du Budget, en décembre 2012. Socialiste, vice-président de la commission des Finances de l’Assemblée, Pierre-Alain Muet n’est pas réputé pour faire partie des rebelles du PS. Pourtant, il fait partie de l’Appel des 100 (qui ne sont pas 100), ces députés PS frondeurs qui veulent faire infléchir la politique économique du gouvernement.

A Marianne, ce vendredi 20 juin, qui lui consacre un article, cet ancien conseiller de Lionel Jospin assure que le plan d’économies mis en oeuvre dans le collectif budgétaire rectificatif – et donc les amendements qu’ont déposé les frondeurs – de l’Appel des 100 "est plus réaliste et raisonnable" que celui proposé par François Hollande et son Premier ministre Manuel Valls.

Il faut rééquilibrer le pacte de compétitivité, avancer sur une réforme des impôts.

Soulignant qu’il a participé à la rédaction du programme de François Hollande, Pierre-Alain Muet rappelle que ce programme présidentiel "annonçait seulement 21 milliards d’euros de mesures diverses". Et développe, s’étonnant du cap choisi par le chef de l’Etat en la matière :

On a été assez critiqués pour sa modestie. Mais, dans les 60 propositions jamais on ne parle de baisse de cotisations patronales. Jamais. Pourtant le gouvernement veut les réduire de 41 milliards. Cela pose questions, non ? 

S’il se permet de s’exprimer, et de critiquer, aujourd’hui publiquement la ligne pour laquelle le couple exécutif a opté, c’est parce que cet économiste de 69 ans a déjà prévenu en interne. "J’ai cru que mes avertissements internes seraient efficaces. Je me suis trompé", déplore-t-il.

Et de préciser :

J’ai eu tort de ne pas m’exprimer publiquement en janvier lorsque François Hollande a fait passer les réductions de charges de 20 milliards à 31 milliards, puis 38 milliards ! Cette glissade change la nature du quinquennat…

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