On les avait quittés un peu fâchés, jouant l’apaisement après s’être invectivés par médias interposés. Mais en fait, tout va bien entre Robert Ménard et Louis Aliot, comme ce dernier l’a clairement affirmé ce lundi 19 mai sur France Inter :
"J’ai eu Robert Ménard au téléphone, le jour même après nos échanges amicaux. Je connais Robert. [rires] […] Toutes les mesures qui ont été prises à Béziers sont d’excellentes mesures et ça ira beaucoup mieux avec monsieur Ménard que ça n’a été avec monsieur Couderc et l’UMP quand ils étaient aux affaires.
"
Quelles mesures précisément ? Louis Aliot ne le dit pas. Parmi les règles instaurées par la nouvelle municipalité, une a particulièrement fait parler d’elle : l’instauration d’un couvre-feu pour les moins de 13 ans de 23h à 6h.
Oubliées, donc, les bisbilles entre la tête de liste FN dans la circonscription du Sud-Ouest pour les élections européennes et le premier édile bitérois. Le premier rappelle que la mairie de Béziers est bien "soutenue par le Front national". Ça va toujours mieux en le disant.
Louis Aliot ne renie pas pour autant ses piques adressées à Robert Ménard. Mercredi 7 mai, sur France Culture, il avait estimé que le nouveau maire engageait à son cabinet des gens "beaucoup plus radicaux que ne le sera jamais le Front national".
Il faisait référence à André-Yves Beck, ancien collaborateur de Jacques Bompard à la mairie d'Orange et ancien membre, selon Mediapart, des mouvements d'extrême droite Troisième voie et Nouvelle Résistance, et à Christophe Pacotte, qui avait intégré en 2012 le bureau directeur du Bloc identitaire.
"C’est sa responsabilité de maire et c’était ma liberté de dire ce que je pensais sur ça", commente ce lundi 19 mai Louis Aliot.