La polémique autour du réveillon du jour de l’an qui a rassemblé des jeunes UMP et des jeunes FN ainsi que le numéro 2 du parti frontiste Florian Philippot se poursuit. Ainsi ces jeunes UMP dont le président des jeunes de la Droite populaire, Pierre Gentillet, sont sommés de s’expliquer sur cette petite sauterie. Ils vont devoir justifier leur participation à cette soirée, a assuré à l’AFP ce samedi 3 janvier le sarkozyste et nouveau président des Jeunes UMP Stéphane Tiki.
"On va écouter très prochainement ces jeunes pour savoir le pourquoi du comment de cette fameuse soirée. S'agissait-il bien d'une soirée privée ? Comment expliquer la présence de Monsieur Philippot ? Cette soirée avait-elle une connotation politique ? Voilà ce qu'on va leur demander.
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Pour lui, la règle est "très claire" : "pas d’alliance entre l’UMP et le FN", a-t-il rappelé. De son côté, Jérémy Visconti, délégué national des Jeunes UMP a demandé à l'encontre de ces militants UMP une "sanction exemplaire".
Donc les @JeunesDroitePop réveillonnent fièrement avec @f_philippot et des Jeunes FN ? Inadmissible, la sanction doit être exemplaire !
— Jérémy Visconti (@JeremyVisconti) 2 Janvier 2015
Ce réveillon polémique a été révélé par Marianne , vendredi 2 janvier. Une soirée qui a regroupé dans l’appartement d’une militante du FNJ une vingtaine de personne. "C’était amical, pas politique", a assuré au Lab Florian Philippot confirmant avoir croisé à ce réveillon Pierre Gentillet qui a expliqué au Lab que c’était "un non-événement". « J’ai le droit de fréquenter qui je veux, de traîner avec qui je veux", a-t-il ajouté, défendu par l’ancien ministre Thierry Mariani.
A l’AFP, le porte-parole de l’UMP, le député Sébastien Huyghe a estimé qu’il s’agissait là "d’une maladresse de jeunesse". "Elle ne doit pas masquer la règle de base qui a été de tout temps celle de l'UMP: pas d'alliance avec le Front national", a-t-il encore renchérit.
[Edit 15h55] Cambadélis demande une "clarification" à Sarkozy et Juppé
Le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a demandé, ce 3 janvier, à Nicolas Sarkozy et Alain Juppé de "condamner le réveillon des jeunes UMP/FN" dans un communiqué. "Cette fraternité d'un soir de fête, où le vice-président du FN est venu saluer quelques-uns de ses amis, annonce une proximité qui mérite une clarification immédiate", écrit encore le député PS de Paris.