Les petits messages politiques de François Hollande aux médaillés français des championnats d’Europe d’athlétisme

Publié à 19h21, le 18 août 2014 , Modifié à 19h36, le 18 août 2014

Les petits messages politiques de François Hollande aux médaillés français des championnats d’Europe d’athlétisme
François Hollande © Capture d'écran BFMTV

OH LES CHAMPIONS - Dans un été morose, entre croissance morne et risques de déflation, François Hollande s’est accordé une parenthèse comme il les aime, l’une de celles où il peut s’enorgueillir du succès de sportifs français. Ce lundi 18 août, le chef de l’État a accueilli à l’Élysée les sportifs français revenus des championnats d’Europe d'athlétisme avec 23 médailles dans leurs besaces.

Eh non, le double message dans un commentaire sportif n'est pas réservé au football. Comme aux plus belles heures de la Coupe du monde au Brésil, le chef de l'État a donc livré un discours *un peu* politique aux sportifs médaillés.

Cela a commencé avec un gros pied-de-nez aux autres nations européennes. "23 médailles, c’est autant que les Britanniques. […] Nous sommes devant les Allemands et les Russes, ce qui n’allait pas du tout de soi", a-t-il débuté. Un échauffement. Et ensuite, c’est parti. Attention, c’est subtile. Quoique :

Lorqu’un certain nombre de pronostics avaient été faits avant la compétition, peu avaient imaginé nous voir aussi bien placé. Et ça c’est grâce à vous. [...] Et il n’y a pas de victoire personnelle sans un esprit d’équipe, sans une solidarité, sans la présence des entraîneurs, des techniciens, sans la conviction qui est la vôtre qu’à un moment vous pouvez vous dépasser.

Vous avez bien suivi son regard ? Si vous avez un doute, François Hollande en a remis couche un peu plus tard. En saluant les médaillés d’or personnellement, le chef de l’État a évoqué les Jeux olympiques de Rio, en 2016. "C’est ça aussi le sport : une fois qu’on a terminé une épreuve, obtenu une médaille, déjà on vous demande d’en gagner une autre pour la prochaine compétition", a prévenu le président.

Et puis est survenue la sortie toute politique :

Vous avez porté des valeurs qui comptent dans la société d’aujourd’hui. Le travail, parce que rien ne se fait sans l’abnégation qui suppose beaucoup d’entrainement. […] Il n’y a pas de réussite sans travail. La seconde valeur que vous avez porté c’est l’effort parce que toute course, tout saut, toute marche, tout lancé suppose qu’il y ait un effort, un effort immense pour atteindre la performance que vous avez réussi à obtenir.



Et puis enfin, c’est le panache. Il faut du panache pour à un moment renverser le cours d’une course, d’un pronostic, pour obtenir la victoire. Vous avez du panache. Et la France s’est reconnue en vous parce que vous avez porté ces valeurs-là.

 On ose parier qu’il n’y a pas que la France qui s’est reconnu comme ça. 

Du rab sur le Lab

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