#FOOTPOLITIQUE - Le monde du ballon rond et la fiscalité, c’est une longue histoire. Bien avant la fronde des clubs de foot professionnels contre la taxe à 75% de François Hollande. Ainsi Stéphane Guivarc’h, attaquant des Bleus d’Aimé Jacquet en 1998, raconte-t-il à L’Equipe de ce jeudi 10 juillet les promesses non-tenues, selon lui, par Jacques Chirac, alors président, et Lionel Jospin, alors Premier ministre.
L’ancien buteur de l’AJ Auxerre de Guy Roux assure que le couple exécutif a fait des promesses fiscales aux joueurs pour services rendus à la nation, sur leur prime de champion du monde.
Le président Jacques Chirac et Lionel Jospin, son Premier ministre, nous avaient dit à l’époque : "Vous avez fait quelque chose d’extraordinaire pour la France, vous ne serez taxés qu’à 15% !", au lieu d’une tranche à 54%, ce qui est énorme.
Cette année-là, le joueur n’est bien taxé qu’à 15%. "Evidemment jamais de papier officiel, pas une trace écrite ni une notification…", ajoute aussitôt le footballeur retraité reconverti en vendeur de piscines.
Sauf que l’absence de "preuve" a entraîné, selon ses dires, un redressement fiscal à plusieurs joueurs, dont lui. Ce qu’il raconte ainsi :
Trois ans plus tard : boum, redressé ! "Monsieur, il manque les 39% plus les pénalités et les intérêts de retard !"
Pour Stéphane Guivarc’h, légèrement amer, "quand on fait le bilan de la Coupe du monde, il ne reste quasiment rien sur les 4 millions de francs de prime". "C’est énorme", appuie-t-il avant d’entonner le couplet sur les honnêtes footballeurs qui jouent dans leur pays et sont taxés plus que ceux qui jouent à l’étranger – plusieurs députés UMP ont déposé en 2010 une proposition de loi visant à exclure des équipes de France les sportifs payant leurs impôts à l’étranger.
Tous ceux qui résidaient en France avant le Mondial ont été rattrapés et les autres n’en ont payé que 15%. Ca fait bien rigoler aujourd’hui.