Les remords de Dominique de Villepin qui dit avoir "été injuste avec Nicolas Sarkozy"

Publié à 09h55, le 09 mai 2014 , Modifié à 11h12, le 09 mai 2014

Les remords de Dominique de Villepin qui dit avoir "été injuste avec Nicolas Sarkozy"

MEA CULPA – Les deux hommes se détestaient. Et l’Affaire Clearstream en a été l’illustration la plus remarquable. Au point que Dominique de Villepin a été l’un des plus virulents contempteurs du quinquennat de Nicolas Sarkozy.

En retrait de la vie publique depuis sa vrai-fausse candidature à la présidentielle de 2012, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac était, ce vendredi 9 mai, invité de la matinale de BFM TV . L’occasion pour Dominique de Villepin, qui se dit déçu par François Hollande tout autant que par Nicolas Sarkozy – "mais de façon très différente", dit-il – de revenir sur le mandat de Nicolas Sarkozy et les critiques qu’il a émise. Un mea culpa qui ne dit pas son nom.

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Je ne fais pas de mea culpa, je n’aime pas beaucoup ça, mais j’ai sans doute été parfois injuste avec Nicolas Sarkozy.

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Et l’homme du discours contre la guerre en Irak à l’ONU de développer : oui, il a été très critique, mais c’était à cause d’un excès de franchise.

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C’est vrai que sous Nicolas Sarkozy, je disais très franchement ce que je pensais et tout ce que je pensais parce qu’il y avait des points de sa politique qui m’ont horripilé et qui me paraissaient contraires à l’idée que je me fais de la France.

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Une "cruauté" qu’il ne veut pas réitérer avec François Hollande, qu’il dit "bien connaître" (ils étaient ensemble dans la promotion Voltaire à l'ENA, ndlr) et "bien aimer" :

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Aujourd’hui, c’est un problème différent. C’est un effacement, affaissement de l’ambition nationale. Une sorte d’économisme. SI je dis tout ce que je pense sur ce manque d’énergie et de volonté, je risquerais d’être cruel. Je n’ai pas envie de l’être une deuxième fois.

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Même s’il estime que François Hollande "mérite mieux que le procès d’intention qu’on lui fait souvent", Dominique de Villepin n’a pourtant pas été convaincu par la tribune sur l’Europe publiée par le chef de l’Etat dans Le Monde du 9 mai. Une tribune qui manque de lyrisme, qui "a le souffle court", selon DDV qui ajoute que l’ancien patron du PS à "tout à perdre puisqu’il est président de la France".

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