INSTANT RADIO - C’est, à sa manière, une frondeuse. Redevenue députée, Aurélie Filippetti ne mâche pas ses mots contre la ligne économique du gouvernement qu’elle a quitté fin août. Un départ volontaire, selon elle, qui a tout autant de valeur que si elle avait voté contre la confiance à Manuel Valls, explique-t-elle ce mercredi 8 octobre sur RTL.
Parlant de "renoncement" au message porté par François Hollande, alors candidat à la présidentielle, au Bourget, l’ex ministre de la Culture ne veut pas parler de trahison. En revanche, contrairement à Cécile Duflot, Valérie Trierweiler ou bientôt Delphine Batho, elle ne compte pas écrire de livre pour régler ses comptes et narrer son expérience gouvernementale.
Mais, non sans humour et dans un rire marqué, la députée socialiste se félicite que ces livres-brûlots fassent fonctionner l’édition française. En mode blagounette.
C’est très bon pour l’édition française. Je me félicite que l’édition française se porte mieux.
Elle ne croit pas si bien dire. Au 24 septembre, "Merci pour ce moment", le brûlot de Valérie Trierweiler avait déjà été écoulé à plus de 440 000 exemplaires, faisant de l’ex-Première dame une future millionnaire.
Mais tout ça fait moins rire Jean-Christophe Cambadélis. Invité de Sud Radio mercredi, le premier secrétaire du PS a lui aussi commenté cette actualité littéraire, notamment la sortie imminente du livre de Delphine Batho. Et il ne comprend pas très bien ces anciens ministres qui "tapent à bras raccourcis" sur François Hollande et Manuel Valls :
Je suis assez surpris de tous ces ministres qui, une fois sortis du gouvernement, tapent à bras raccourcis sur le président de la République, sur le Premier ministre. Ils sont critiquables, il n'y a pas d'oeuvre humaine qui ne soit pas critiquable. Mais de là à aller dans le bashing Hollande (sic), je trouve que ça fait beaucoup, surtout dans le moment politique que nous traversons, avec une droite de plus en plus thatchérienne et une extrême droite qui est aux portes du pouvoir.