OBSESSION - Manuel Valls était l'invité du Grand Rendez-Vous Europe 1/iTélé/Le Monde dimanche 8 mars pour évoquer les élections départementales du 22 et 29 mars 2015. Après avoir affirmé qu'il resterait Premier ministre "sans aucun doute" après les élections, il s'en est pris au Front national en affirmant avoir "peur" pour la France face à la montée du parti d'extrême droite.
Interrogé tout d'abord sur son destin personnel, le Premier ministre a répliqué en attaquant le parti de Marine Le Pen. Voici ce qu'il déclare :
"Non, je n'ai pas peur pour moi. J'ai peur pour mon pays. J'ai peur qu'il se fracasse contre le Front national. Essayons de nous hisser à la hauteur de l'enjeu. 30 %, c'est d'une extrême gravité.
"
Puis, évoquant son rôle dans la campagne, Manuel Valls fait part de son "angoisse" pour le pays. Il déclare ceci :
"Je suis arche bouté sur la mobilisation de la gauche pour incarner l'unité, le vote crédible, le vote utile. Puis-je vous parler de mon angoisse pour mon pays ? C'est un Front national à 30% au premier tour. [...] Son programme est un désastre pour le pays. Moi, je revendique la stigmatisation de Marine Le Pen.
"
"Peur", "angoisse" : Manuel Valls avait donc sorti son dictionnaire des synonymes pour exprimer ses préoccupations face à la montée du FN. Il avait également sorti son calendrier puisque selon lui, le parrti frontiste peut gagner dès 2017. C'est ce qu'il déclare lorsque l'on pose la question d'une victoire de Marine Le Pen à la présidentielle d'ici une dizaine d'années :
"Est-ce que vous ne pensez pas qu'un Front national qui fait 25% aux élections européennes, peut-être 30% aux départementales, et ainsi de suite, ne peut pas gagner l'élection présidentielle? Pas en 2022, pas en 2029, mais en 2017!
"
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