3,2,1 PARTEZ - C'est ce qu'on appelle "accorder ses violons". Invités respectivement sur France Info et France Inter le lundi 16 juin à cinq minutes d'intervalle, le Premier ministre, Manuel Valls, et le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, ont tous les deux dénoncé les pratiques de certains grévistes de la SNCF.
Premier à être interrogé sur son admiration pour Clemenceau, surnommé le "briseur de grèves", Manuel Valls refuse ce surnom mais attaque les perturbations causées le matin même par certains grévistes:
On ne peut pas briser une grève. Il faut faire attention parce que ce matin, au moment où nous nous parlons, il y a aussi des comportements inadmissibles dans le cadre de la grève SNCF. Envahissement d'un poste d'aiguillage ou de dépôt en Auvergne ou à Villeneuve Saint-Georges en région parisienne, incendie volontaire sur la ligne B du RER. Tout ça n'est pas acceptable face à l'intérêt supérieur des Français.
Des éléments de language repris dans la foulée par Frédéric Cuvillier qui dénonce même "des exactions":
J'en appelle à la responsabilité. Ce que je vois depuis ce matin, ce sont des occupations d'aiguillage, des incendies volontaires, des trains qui sont bloqués à la sortie de leur dépôt pour bloquer ces trains dont on sait qu'ils sont utiles aux lycéens. Il y a des actes qui ont été notés et je les condamne. [...] Il y a eu des exactions effectivement.
Les deux ministres ont par ailleurs confirmé leur volonté de faire voter la réforme ferroviaire, dont le texte sera discuté le 17 juin à l'Assemblée Nationale. Une position commune qui diffère de la position de l'UMP, divisée sur la question.