Il lui a demandé de quitter le gouvernement, et lui demande aujourd'hui de démissionner de l'Assemblée. Manuel Valls se veut intraitable avec son ex-secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Thomas Thévenoud, qui n'a pas payé ses impôts (et son loyer) pendant trois ans. Le Premier ministre a, ce 10 septembre, également annoncé qu'il ne souhaitait pas que soit comptabilisé l'éventuel "oui" du député lors du futur vote de confiance, le 16 septembre prochain.
Voilà ce que Manuel Valls a déclaré lors de la première séance de Questions au gouvernement de cette session extraordinaire :
Dans une semaine, il y aura un vote de confiance. Je considérerai que son vote, s'il est positif, ne peut pas être comptabilisé dans le vote de confiance que je demanderai.
Auparavant, Manuel Valls a durement critiqué l'attitude de Thomas Thévenoud, qui s'accroche à son mandat malgré tous les appels à la démission :
Le comportement de Thomas Thévenoud, les faits qui lui sont reprochés, son attitude, sa désinvolture ont fait mal à la République, à la France, et aussi à la gauche.
Une telle attitude est désarmante, révoltante, impardonnable. C’est ce que chacun d'entre nous pense, et notamment ceux qui le connaissaient. Quand on est parlementaire, appelé au gouvernement de la France, on doit être irréprochable, responsable et à la hauteur de la mission.
Je ne comprends pas qu'aujourd'hui, même si aucun d'entre nous n'a de pouvoir sur lui, je ne comprends pas qu'en responsabilité et qu'en conscience, il reste aujourd'hui membre de cette assemblée nationale. S'il en appelle comme il le dit, aux citoyens de sa circonscription, alors il a une occasion de le faire.