INSTANT RADIO – Lorsque Manuel Valls est l’invité d’une matinale, il entend bien être le seul à parler. Vendredi 21 mars, sur Europe 1, le ministre de l’Intérieur est monté au front, comme de nombreux autres ministres, après la publication de la tribune signée Nicolas Sarkozy dans Le Figaro. Le locataire de la place Beauvau s’exprimait en duplex depuis Valence tandis que, dans le studio délocalisé gare de Lyon, Henri Guaino attendait son tour pour répondre aux questions de Jean-Pierre Elkabbach. Deux interviews successives, c’est comme cela que les choses étaient prévues.
Pas question, donc, pour Manuel Valls, de débattre avec l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy. Et lorsque Thomas Sotto suggère que Manuel Valls débâte avec Henri Guaino, la réponse du ministre est cinglante .
Non non non ! Excusez-moi monsieur Sotto. Nous avions prévu une interview du ministre de l’Intérieur sur un certain nombre de sujets. Il n'était pas prévu d’organiser un débat ce matin. […] Il ne sert à rien de créer du spectacle sur un sujet grave alors qu’il y a une telle attaque contre nos institutions.
C'est donc seul, face à Jean-Pierre Elkabbach, que Manuel Valls a confié éprouver "un malaise" après la tribune de l’ancien chef de l’État. "On ne peut pas comparer la France à une dictature. […] Ce sont des paroles de divisions, de confusions, mots violents, outranciers qui traduisent une absence de sérénité", a-t-il jugé.
Nicolas Sarkozy, pris par une forme de rage, veut tout détruire pour se protéger.