LE POIDS DES MOTS - C’est la guerre. Après les affaires, la contre-attaque de Nicolas Sarkozy a envenimé le débat entre la majorité et l’opposition. Stasi d’un côté, Berlusconi de l’autre. Invité de la matinale d’i>Télé, vendredi 21 mars, Michel Sapin a parlé de "coup d’Etat verbal" de Nicolas Sarkozy, après sa tribune dans le Figaro.
S’il s’agissait de se défendre, je trouverais ça normal. S’il s’agissait de se défendre en attaquant ses adversaires politiques, on serait dans le débat politique. Mais la violence qu’il y a sous la plume, c’est la violence contre les institutions de la France, contre la police.
Et de poursuivre :
C’est en quelques sortes une forme de coup d’Etat verbal qu’il y a sous la plume de Nicolas Sarkozy. Et ça, c’est insupportable.
"Oser dire que la police, ou la justice, française serait l’égale que les pires polices politiques qu’on ait pu connaitre dans l’Europe stalinienne, c’est insupportable", a ajouté Michel Sapin en référence à la comparaison faite par l'ancien chef de l'Etat avec la Stasi.
Pour le ministre du Travail, également proche de François Hollande, Nicolas Sarkozy prend ainsi la route de Silvio Berlusconi. Un élément de langage déjà avancé par le PS.
C’est du Berlusconi à quoi nous assistons.
"Ce n’est pas une manière d’ancien président de la République, c’est une manière de malfrat", renchérit encore le ministre qui dénonce "une atteinte gravissime aux institutions de la République".