Zéro pointé pour Marine Le Pen, ce 5 mai dans les Echos. Épinglée pour son absentéisme au parlement européen, le quotidien classe la présidente du Front national parmi les six "cancres" Français de Strasbourg. Et l'explication a des airs d'appréciation scolaire: "Poursuivant une tradition entamée par son père, la leader du FN se désintéresse complètement du travail parlementaire."
Mais comme tout mauvais élève, la présidente du Front national a ses excuses. Et sur France Info, ce 5 mai, Marine Le Pen a d'abord remis en cause le mode de calcul de l'absentéisme:
"Je réponds que ce calcul est un scandale, premièrement. Ce n'est pas l'absentéisme que calcule ce site. C'est toute une série de travaux auxquels nous n'avons pas accès.
"
Avant de nier, tout simplement, son absentéisme:
"J'ai été présente de manière très régulière et nombreuse au parlement européen.
"
Mais surtout, la présidente du Front national a trouvé un prétexte bien pratique pour se dédouaner de tout dilettantisme. Le travail à la maison. Une préférence nationale que Marine Le Pen explique:
"C'est vrai que sur huit sessions que j'ai ratées en cinq ans, il y en a quatre qui se sont déroulées pendant l'élection présidentielle. Excusez-moi, je pense que l'élection présidentielle française est plus importante qu'une plénière au parlement européen. Et je l'assume.
"
[Bonus Track] Echanges d'amitiés entre Marine Le Pen et l'eurodéputé UMP Alain Lamassoure. Sur Europe 1, vendredi 2 mai, ce dernier estimait que la présidente du Front National n'avait fait "rien que des bêtises" à Strasbourg. Réponse de l'intéressée: Alain Lamassoure est un "menteur récidiviste" qui fait preuve d'un "mépris de caste pour les eurosceptiques." Et la leader frontiste d'avertir:
"Les menteurs récidivistes feraient mieux de faire attention à ce qu'ils disent parce qu'il y a une nouveauté qui s'appelle internet. Et quand on raconte une énormité, en règle générale certains ne manquent pas de vous le rappeler.
"