Il fallait se réveiller avant. Invité de France 2 ce 29 avril, Jean-Luc Mélenchon est revenu sur le refus du Parti de gauche de s'allier avec le NPA d'Olivier Besancenot pour les élections européennes, alliance pourtant bien entamée entre les deux partis.
Le 28 avril, Olivier Besancenot, qui ne s'était pas présenté à une élection depuis 2010 lors des régionales, a en effet annoncé qu'il partait dans une "campagne éclair" en tant que tête de liste du parti anti-capitaliste en Ile-de-France. On trouve également parmi ses têtes de liste européennes l'ancien candidat à la présidentielle de 2012 Philippe Poutou ou la porte-parole du parti Christine Poupin.
Une campagne en solo pour le NPA car ... ils se sont décidés trop tard, explique Jean-Luc Mélenchon ce mardi, qui insiste sur la lourdeur de la constitution des listes et l'impossibilité de tout bouleverser une fois ces listes achevées :
On n’a pas dit non. On n’a d’autant pas dit non que c’est moi qui lui ai fait la proposition d’entrer dans nos listes !
J’en suis désolé, ils nous donnent la réponse (…) le lendemain du jour où on a signé l’organisation de nos listes. Mes amis, si vous savez ce que c’est que de faire des listes, c’est une histoire terrifiante ! Alors quand enfin on y est arrivé, tout d’un coup voilà Besancenot qui vient et qui fait "toc toc toc".
Des listes accouchées dans la douleur pour le Parti de gauche à cause des difficultés l'opposant au Parti communiste de Pierre Laurent depuis les élections municipales.
Jean-Luc Mélenchon se dit en revanche persuadé qu'il retrouvera Olivier Besancenot pour les prochaines élections régionales en 2015, en accordant cette fois leur timing :
Bon moi je lui souhaite bonne chance, de toutes façons nous serons ensemble aux prochaines élections régionales j’en suis sûr. Comme nous l’avons été dans plein de municipales avec les écologistes et les socialistes de gauche.