Michèle Alliot-Marie annonce un retour de la guerre froide entre l’Occident et la Russie

Publié à 10h16, le 18 mars 2014 , Modifié à 10h54, le 18 mars 2014

Michèle Alliot-Marie annonce un retour de la guerre froide entre l’Occident et la Russie
Michèle Alliot-Marie (Reuters)

TRAIN DE RETARD – Les tensions s’exacerbent entre Russes et Occidentaux, à tel point que certains n’hésitent plus à parler d’une nouvelle guerre froide. C’est ce qu’a affirmé Michèle Alliot-Marie mardi 18 mars sur LCI et Radio Classique :  

Nous sommes en train d'aller vers un système de guerre froide, ça n'est bon pour personne, ça n'est pas bon pour l'Europe.

Pas question cependant pour l’ancienne voix de la diplomatie française de jeter l’opprobre, comme certains de ses amis politiques, sur Vladimir Poutine. "Depuis 18 mois, on est en train d'isoler la Russie et le résultat, c'est cette montée d'agressivité", a assuré MAM.

Quelque soit l’origine des tensions, la France – et d’autres – imaginent des sanctions contre le régime de Vladimir Poutine. Dernier exemple en date : la possible suspension du contrat de vente de deux navires militaires français Mistral à la Russie. A ce sujet aussi, Michèle Alliot-Marie fait part de son inquiétude :

Je suis très inquiète de cette escalade dans des sanctions dont je pense que la Russie se moque éperdument.

Pis, pour l’ancien ministre de la Défense, c’est l’Europe qui aurait plus à perdre. "On peut penser ce que l'on veut de Vladimir Poutine, il n'empêche que la Russie est un État fort, un État riche, un État peuplé, on ne peut l'ignorer", a-t-elle dit, pointant notamment du doigt les besoins en gaz russe de l’Europe. "Notre diplomatie française et notre diplomatie européenne ont toujours un train de retard", a ajouté l’ancien ministre des Affaires étrangères.

ET MAM de rejeter à la possibilité de ne pas inviter Vladimir Poutine en juin pour les commémorations du Débarquement allié, sanction évoquée dans son propre camp par Bruno Le Maire. Quitte à froisser certains penseurs, comme Bernard-Henri Lévy.

J’aimerais bien qu’il hurle aussi un peu sur les massacres qui ont lieu aujourd’hui en Libye. On ne l’entend très peu sur ce sujet-là, un peu comme s’il passait d’un sujet à l’autre. […] Il faudrait aussi qu’il sache s’exprimer quand il y a des problèmes. 

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