"Franchement, ça interroge". Nathalie Kosciusko-Morizet "n'aime pas tellement le mot complot", mais l'ancienne ministre dénonce une "accumulation", une "attention marquée du pouvoir en place à l'égard de Nicolas Sarkozy et cette attention n'est pas faite que de choses aimables".
L'ancien porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy voit, comme certains dans l'opposition, la main de François Hollande dans la mise sur écoute par la justice de Nicolas Sarkozy. Et elle prend pour exemple, malgré l'éditorial lundi de la directrice du Monde se défendant d'avoir "participé à une sourde conspiration politique", le fait que le chef de l'État a reçu le soir du 7 mars, jour de la publication de l'article du Monde révélant cette mise sur écoute, les deux auteurs de l'article.
"Quand on voit que le président de la République a passé du temps le jour où sortait l'article contre Nicolas Sarkozy à recevoir les deux journalistes qui l'avaient fait... ", accuse NKM en critiquant vertement l'action politique de François Hollande sur le pacte de responsabilité et l'inversion tant attendue de la courbe du chômage:
On est en crise, on a quelques problèmes. [...] Et il passe du temps à recevoir les journalistes le jour où ils sortent leur article, franchement, ça interroge.
Celle qui a reçu le soutien de Nicolas Sarkozy pour sa campagne municipale à Paris, défend aussi l'ancien chef de l'État qui a utilisé un téléphone acheté sous un faux nom par son avocat :
Quand on voit la façon dont il est surveillé, écouté, espionné, on se dit qu'il n'avait pas forcément tort.