MONEY MONEY MONEY - Qu'on se le dise, si Michèle Alliot-Marie est tête de liste pour l'UMP aux élections européennes dans la circonscription du Sud-Ouest, ce n'est ni pour se recaser, ni pour l'argent. C'est ce qu'elle explique sur i>Télé le 29 avril au soir lorsque le journaliste lui fait remarquer que les européennes permettent souvent de trouver un mandat à des candidats déçus.
Celle qui fut ministre de la Défense, de l'Intérieur, de la Justice ou encore des Affaires étrangères et européennes assure qu'être eurodéputée lui fera "perdre de l'argent" par rapport à ses revenus actuels :
"Ce n’est pas pour ça. Très honnêtement, ce que je fais aujourd’hui me rapporte beaucoup plus d’argent … je vais perdre de l’argent en allant au Parlement européen.
"
Je ne le fais pas pour l’argent !
Si je vais aux européennes c’est que j’ai envie de faire quelque chose pour l’Europe, et pas pour un avantage quelconque.
Un député européen est rémunéré 11.000 euros par mois avec un salaire de base de 6.200 euros nets imposables en France. A cette base s'ajoute une indemnité de frais généraux de 4.229 euros par mois. Les collaborateurs sont pris en charge sur une autre enveloppe et les frais de transport entre Bruxelles et Strasbourg sont remboursés par l'Europe.
Avocate de formation, Michèle Alliot-Marie a perdu son siège de députée des Pyrénées-Atlantiques lors des législatives de 2012, après l'avoir emporté pour la première fois en 1986.
D'autres têtes de liste de l'UMP sont suspectées d'avoir été choisies pour les européennes en guise de compensation, à l'image de Nadine Morano qui a également perdu sa circonscription aux législatives de 2012 ou de Renaud Muselier, ex-dauphin de Jean-Claude Gaudin qui avait pensé pouvoir se présenter à sa place pour la mairie de Marseille, en vain.
Voir le passage à partir de 7.56 :