Municipales à Paris : on ne tweete pas de la même manière à gauche et à droite

Publié à 17h01, le 21 mars 2014 , Modifié à 17h25, le 21 mars 2014

Municipales à Paris : on ne tweete pas de la même manière à gauche et à droite
Capture d'écran, visualisation générée par eki:metrics

Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet ont déployé des stratégies très différentes dans l’animation de leurs communautés en ligne, ainsi que le révèle la cartographie publiée ce vendredi 21 mars par le Lab d’Europe 1 en partenariat avec le cabinet de conseils eki:metrics, spécialiste de l’analyse de données.

La cartographie ci-dessous passe à la loupe les comptes ayant mentionné à au moins vingt reprises les comptes d'Anne Hidalgo et de Nathalie Kosciusko-Morizet. Ils sont regroupés selon la force des liens qu’ils entretiennent entre eux.

Amusez-vous à naviguer dans la représentation en zoomant, c’est *beaucoup* plus parlant :


Les enseignements sont très nets :

#A DROITE

La stratégie de community management de Nathalie Kosciusko-Morizet a été largement centrée autour de la candidate et de son compte, @nk_m, qu’elle utilise depuis de nombreuses années à présent, avec 64.329 mentions, mais aussi du compte @nkm_paris, avec 37.189 mentions.

Ensuite ? Ensuite, émergent des comptes d’arrondissement, type : "le 10è avec NKM", "NKM_Paris17e". Les personnes – par exemple, les porte-paroles – sont reléguées à l’arrière plan.

En schématisant, la stratégie de campagne de NKM sur Twitter apparaît donc comme très centralisée, autour de deux centres.

# A GAUCHE

A l’inverse, Anne Hidalgo est le compte central unique qui anime la communauté de ses soutiens. Le compte "@AvecAnne", qui fédère et anime la campagne, est beaucoup plus éloigné, et mentionne beaucoup moins Anne Hidalgo que le compte « nkm_paris » ne le fait avec NKM. Cette campagne décentralisée montre la fidélité de personnes, comme Bruno Julliard, ou Rémi Féraud, co-directeur de campagne, plus que de comptes désincarnés.

>> Retrouvez également notre article bilan :Municipales à Paris : une autopsie de la bataille sur Twitter

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