Les révélations de Mediapart des contenus de conversations entre Nicolas Sarkozy et son avocat, qualifiant les juges bordelais de "bâtards" ont fait réagir à gauche. Pour le député Olivier Faure, proche de Jean-Marc Ayrault, l’ancien chef de l’Etat est "moralement disqualifié" tandis que le maire socialiste du 4e arrondissement de Paris, Christophe Girard, voit dans l'envie de retour de Nicolas Sarkozy en politique, et à l’Elysée, un besoin pour "retrouver l’immunité présidentielle" :
Finalement si N Sarkozy veut tant ëtre réélu an 2017 ne serait ce pour retrouver l'immunité présidentielle ? @Elysee@PS_Paris
— Christophe Girard (@cgirard) 18 Mars 2014
"Le style et les mots sont accablants. S'ils étaient avérés, on comprendrait mieux pourquoi l'UMP a déployé autant de rideaux de fumée et une telle violence contre l'institution judiciaire et des juges indépendants", a insisté de son côté le porte-parole du PS David Assouline.
Mais le député PS du Finistère, Richard Ferrand, va plus loin et qualifie Nicolas Sarkozy de "racaille d’Etat" :
Les infos de @mediapart révèlent une "racaille"d'État et un avocat professeur de petite vertu.Scandale inédit qui souille la République.
— Richard Ferrand (@RichardFerrand) 18 Mars 2014
Un terme qui fait inévitablement penser à la sortie de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, à Argenteuil le 25 octobre 2005. Un déplacement agité lors duquel il avait lancé, répondant à une habitante du quartier :
Vous en avez assez de cette bande de racailles ? On va vous en débarrasser.
En août 2010, alors que Nicolas Sarkozy était président de la République, l’hebdomadaire Marianne avait de son côté – ce qui avait créé une polémique – fait sa une sur "le voyou de la République".