REP A SA - Éric Zemmour et son livre, Le suicide français, ont beaucoup fait parler d'eux. Mais Noël Mamère n'a pas l'intention de lui laisser le champ libre. L'écologiste publie son propre livre, véritable réponse au polémiste, comme le révèle le JDD samedi 22 novembre.
Contre Zemmour, réponse au suicide français (à paraître le 27 novembre aux éditions Les Petits matins) a été écrit "comme un coup de gueule", pendant que le "fer était encore chaud", explique le député à l'hebdomadaire. Un ouvrage co-écrit avec un autre écologiste, Patrick Farbiaz. Et leur réponse à Éric Zemmour, qu'ils qualifient de "porte-étendard de la réaction et de ses instigateurs", est cinglante. Voici ce qu'ils écrivent dans un extrait publié par le JDD :
Éric Zemmour n'est pas un insoumis. En se présentant comme tel, il rejoue l'éternelle posture du pseudo-révolté de droite, du rebelle de carton-pâte qui utilise l'espace des médias pour répandre ses obsessions haineuses. Mais Éric Zemmour est plus que sa caricature de clown triste. [...] Il est d'abord un taliban de la pensée réactionnaire projetant ses fantasmes de califat blanc, hétérosexuel, machiste et misogyne, raciste, islamophobe et xénophobe sur la société française du XXIè siècle.
L'ouvrage de 88 pages est constitué de trois parties, précise l'hebdomadaire : "Le prêt-à-penser façon Zemmour", "Les obsessions d'Éric" et "La guerre idéologique est déclarée". "On ne peut pas laisser Zemmour s'engouffrer dans la brèche béante qui a été ouverte par les dérives de la gauche et les turpitudes de la droite", explique Noël Mamère à nos confrères.
Toute la classe politique n'est évidemment pas sur la même longueur d'ondes. Nicolas Dupont-Aignan avait ainsi proposé (en vain) à Éric Zemmour d'être candidat de son parti, alors nommé Debout la République, aux élections européennes.
Du côté du FN, c'est un peu plus compliqué, mais les idées du polémiste attirent certains cadres du parti de Marine Le Pen. Florian Philippot, vice-président du parti, avait ainsi considéré qu'Éric Zemmour était "un instant de fraîcheur dans le débat médiatique", avant de prendre ses distances quelques jours plus tard. Jean-Marie Le Pen, lui, a "beaucoup de sympathie" pour celui qu'il appelle simplement "Éric" et avec qui il est d'accord sur au moins un point : tous deux jugent que le régime de Vichy est excusable.
Rappelons encore que le directeur de cabinet de Marine Le Pen, Philippe Martel, a relu Le suicide français avant publication, "pour le plaisir".