Il avait déçu la frange issue de la Manif pour tous en ne prenant pas position sur le mariage gay dès son retour. Nicolas Sarkozy leur donne désormais des gages dans ses "propositions pour la France" à paraitre dans Le Figaro magazine du 3 octobre en s'attaquant à l'ouverture de la PMA pour les couples d'homosexuelles et à la GPA, l'autre revendication des anti-mariage gay. La Manif pour tous organise d'ailleurs une manifestation sur ce thème le 5 octobre, suivie par certains députés de droite.
Nicolas Sarkozy abonde ainsi dans leur sens. Il préconise de modifier la Constitution pour rendre possible l'interdiction de la procréation médicalement assistée pour les couples de femmes ainsi que la gestation pour autrui pour tout le monde. Dans Le Figaro magazine, il présente les choses ainsi :
Il faudra inscrire dans la Constitution des verrous juridiques pour réserver la PMA aux couples hétérosexuels infertiles et interdire complètement la GPA.
Réserver la PMA aux couples hétéros rencontrant des problèmes médicaux - une règle en vigueur aujourd'hui mais non sacralisée dans la Constitution - serait donc un moyen d'interdire son accès pour les couples gays.
Lors des débats sur le mariage pour tous, les députés socialistes avaient tenté d'intégrer l'ouverture de la PMA à la loi via un amendement avant d'y renoncer, convaincus par les promesses du gouvernement d'intégrer plutôt cette disposition à la loi Famille. Une promesse enterrée en douceur par Jean-Marc Ayrault, Christiane Taubira et Dominique Bertinotti dans un second temps. Au final, c'est le projet de loi Famille lui-même qui, bien que ne comprenant aucune ligne sur la PMA ou la GPA, avait dû être abandonné, évoquant un climat hystérisé.
Concernant la mariage gay, Nicolas Sarkozy continue de refuser de se prononcer dans Le Figaro Magazine : "Les positions dans ma propre famille sont partagées sur ce sujet. Ne nous bloquons pas sur des postures."