SENS DU TIMING – Martine Aubry a un sens aiguisé du timing. Alors qu’une partie du Parti socialiste est réunie, ce samedi 15 novembre à Paris, pour un Conseil national, Martine Aubry, elle, a convoqué la presse dans sa ville de Lille.
Entourée de ses proches (Gilles Pargneaux, Audrey Linkenheld…), comme le rapporte la Voix du Nord , la maire de Lille a annoncé l’arrivée de son ancien bras-droit, mais aussi ancien ministre de la Ville de Jean-Marc Ayrault et néo-frondeur, François Lamy, dans la ville nordiste. Il s’agit, pour l’ancienne dirigeante du Parti socialiste, d’une "très bonne nouvelle pour Lille, le Nord et la région".
"On ne sait pas encore quelle fonction exacte il occupera", écrit La Voix du Nord tandis que François Lamy, député de l'Essonne qui a démissionné du conseil municipal de sa ville francilienne de Palaiseau, annonce :
"Je viens habiter à Lille et je vais militer.
"
Au Lab, le maire UMP de Palaiseau, Grégoire de Lasteyrie, qui a battu la liste sur laquelle figurait François Lamy aux municipales de mars 2014, dénonce une "pratique surprenante" et accuse l'ancien ministre de fuir. "Il fuit. C'est dommage pour les électeurs qui l'ont élu député de l'Essonne", raille-t-il, avant de poursuivre :
"Ce qui me surprend le plus, c'est de voir la maire de Lille devenir le Pôle emploi des élus désavoués. On perd, donc on déménage alors ?
"
Parallèlement, à Paris, lors du Conseil national du PS qui doit acter les dates du prochain congrès et en lancer le processus, Jean-Christophe Cambadélis s’est posé comme le meilleur rassembleur des socialistes . Des socialistes divisés, non seulement politiquement, mais aussi géographiquement.