SEHR GUT - Il n'y a pas qu'au gouvernement qu'on se félicite de l'adoption de la loi Macron. De l'autre côté du Rhin également, cela est vu d'un œil bienveillant. Au cours d'une conférence de presse à l'Élysée en présence de François Hollande, vendredi 20 février, Angela Merkel s'en est félicitée.
La chancelière allemande a déclaré :
"La France n'a pas besoin de mes encouragements et de mes félicitations, mais je crois que c'est une bonne chose que cette loi ait été adoptée.
"
"Adopté" à l'Assemblée grâce au recours au 49.3, le texte du ministre de l'Économie sera débattu au Sénat à partir du mois d'avril. La chancelière adresse donc ses "encouragements" et ses "félicitations" à François Hollande et à son gouvernement, tout en indiquant diplomatiquement que la France "n'en a pas besoin". Et d'ajouter : "Je sais aussi, avec mon expérience allemande, combien il est difficile de faire passer des réformes." Il faut dire que ces derniers temps, le couple franco-allemand va très bien, merci pour lui.
On ne sait en revanche pas ce que pense Angela Merkel du passage en force que constitue le 49.3, mais il semblerait qu'elle ne s'en offusque pas. Gageons que ce satisfecit de la dirigeante allemande ne calmera pas forcément les ardeurs de ceux qui, à gauche et même ailleurs, s'opposent à la loi "pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques".
Le porte-parole du Parti communiste, Olivier Dartigolles, a d'ailleurs immédiatement ironisé sur le sujet :
C'est bien "Francois", merci "Angela".
— Olivier Dartigolles (@Dartigolles) 20 Février 2015
Si tu veux "François", je fais un mot de soutien pour vos candidats aux départementales. Non, ça va aller "Angela"...
— Olivier Dartigolles (@Dartigolles) 20 Février 2015
[Edit 15h50]
"Nous ne l'avons pas fait pour faire plaisir à la Commission européenne et même si nous avons beaucoup de bons sentiments pour l'Allemagne, pas pour faire plaisir à l'Allemagne, mais parce que c'était utile pour nous, a souligné pour sa part François Hollande. Si le texte n'avait pas été approuvé par l'Assemblée nationale, il eût fallu tout reprendre et perdre plusieurs mois, ce qui aurait été particulièrement préjudiciable pour notre pays".