Bernard Debré soupçonne Nicolas Sarkozy de vouloir tuer l’UMP pour créer un autre parti

Publié à 07h36, le 05 juin 2014 , Modifié à 07h43, le 05 juin 2014

Bernard Debré soupçonne Nicolas Sarkozy de vouloir tuer l’UMP pour créer un autre parti
Bernard Debré (Captures d'écran i>Télé)

Le retour de Nicolas Sarkozy à l’UMP ? "Je ne pense pas que ce soit une bonne chose", commente sans détour Bernard Debré, mercredi 4 juin sur i>Télé. Visiblement décidé à dire ce qu’il pense, le député de Paris, proche de François Fillon, explique pourquoi le retour de l’ancien président est aussi appréciable qu’un caillou dans une chaussure.  Il accuse surtout certains à l’UMP de fomenter la création d’un nouveau mouvement politique :

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Je me demande si un certain nombre de personnes n’ont pas envie que l’UMP soit dans un état de délabrement pour, à côté, monter un parti politique.

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Et à qui pense exactement Bernard Debré ? "À Nicolas Sarkozy", répond-il sans détour.

On comprend mieux, de ce point de vue, pourquoi l’hypothèse d’un retour de l’ancien président à la tête de l’UMP n’est pas du goût du député de Paris. Il ajoute :

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On ne prend pas le parti, on n’est pas dans une République bananière ! On ne prend pas le parti ! On est dans un parti qui est un parti démocratique. Et il [Nicolas Sarkozy] a même fait les statuts. Alors voilà, on arrive, on met le parti à terre et puis on dit 'bon allez, poussez-vous j’arrive' ? […] Il y a dans notre parti des gens biens et propres. On attend pas l’homme providentiel qui arrive et dit 'écartez-vous j’arrive, il n’y aura pas de primaires, c’est terminé'.

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En filigrane, Bernard Debré parle de l’affaire Bygmalion. S’il dédouane Nicolas Sarkozy, il ne fait pas de même avant tout le monde :

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Au niveau de l’UMP, tout le monde était forcément au courant ou alors on avait affaire à des brêles.

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Dans Le Monde daté de jeudi 5 juin, Brice Hortefeux, proche parmi les proches de Nicolas Sarkozy, a considéré que son retour était devenu "une nécessité". " Je souhaite donc qu'il soit candidat à la présidence de l'UMP à l'automne. Nous avons besoin d'un chef, d'un projet et d'un cap", a déclaré l’ancien ministre de l’Intérieur. 

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