Pour François Delapierre, le gouvernement a fait exprès d’organiser les débats sur la réforme ferroviaire en plein baccalauréat

Publié à 19h31, le 16 juin 2014 , Modifié à 19h39, le 16 juin 2014

Pour François Delapierre, le gouvernement a fait exprès d’organiser les débats sur la réforme ferroviaire en plein baccalauréat
François Delapierre (Captures d'écran BFMTV)

OTAGE - Depuis le début de la grève des cheminots, le mot revient avec une certaine régularité. Invité de BFM TV lundi en fin d’après-midi, François Delapierre a lui-aussi utilisé ce terme. Mais, s’il ne remet pas en cause la "prise d’otage", le secrétaire national du Parti de gauche considère que les coupables ne sont pas les grévistes mais bien les membres de l’exécutif. Il explique :

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J’en veux au gouvernement, qui a créé les conditions qui obligent comme ça les salariés à renoncer à un certain nombre de journées de salaire, qui a programmé un débat en urgence à l’Assemblée nationale en plein dans la période du bac.


S’il y a des gens qui prennent les bacheliers en otage, c’est le gouvernement qui a décidé de ce calendrier.

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Mais alors, le gouvernement a-t-il sciemment choisi de présenter la réforme ferroviaire en plein baccalauréat ? "Je pense que oui", répond François Delapierre. Il précise :

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Il [le gouvernement] refuse de retarder la discussion de la loi et en même temps il utilise comme argument le fait que l’on ne peut pas faire grève quand il y a le bac. Il faut savoir, il faut choisir.

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Lundi 16 juin sur RTL, Luc Chatel, pour ne citer que lui à droite, a considéré que le mouvement social, opéré durant les épreuves du baccalauréat, était "une prise en otage indigne". François Fillon également, a estimé lundi dans un communiqué que "depuis six jours, les usagers de la SNCF sont les otages d'une minorité de grévistes qui se fiche de l'intérêt général".

"Cette grève à la SNCF n'est pas utile et n'est pas responsable, il est temps d'arrêter", a commenté pour sa part Manuel Valls sur France Info. Un écho aux mots de François Hollande. Vendredi 13 juin, le chef de l’État a déclaré qu’il y a "un moment où il faut savoir arrêter un mouvement et être conscient des intérêts de tous". 

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