Pour Gilbert Collard, Jean-Christophe Cambadélis "confond tout" lorsqu’il met sur le même plan l’antisémitisme et l’islamophobie

Publié à 09h40, le 16 février 2015 , Modifié à 09h57, le 16 février 2015

Pour Gilbert Collard, Jean-Christophe Cambadélis "confond tout" lorsqu’il met sur le même plan l’antisémitisme et l’islamophobie
Gilbert Collard, lundi 16 janvier © Capture d'écran Le Lab

Attentats de Paris, attaques de Copenhague, profanation du cimetière juif de Sarre-Union, autant d’évènements qui réveillent les craintes autour d’une montée de l’antisémitisme sur fond d’islamisme radical en Europe. Tout à leur indignation face à ce phénomène, certains responsables socialistes en profitent pour condamner dans un même mouvement "l’islamophobie" et le "racisme", à l’instar de Jean-Christophe Cambadélis, le chef du PS.

Un signe égal entre les souffrances confessionnelles qui provoque la colère de Gilbert Collard. Invité de la matinale de France Info ce lundi 16, le député du Rassemblement Bleu Marine a jugé "scandaleux" les propos du patron des socialistes. Et s’est livré à une petite leçon de sémantique :

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L’islamophobie, c’est la peur de l’autre, 'phobie' ça veut dire peur. Il faut lutter évidemment pour qu’il n’y ait pas d’islamophobie (…).Mais de là à comparer un crime contre l’humanité qui a pour but l’éradication d’un peuple avec un moment de peur lié à des événements dramatiques, c’est tout confondre. Cambadélis confond tout ! Faisons disparaitre la peur des attentats, la peur des agressions, il y a plus d’islamophobie. En revanche, l’antisémitisme,  il a la vie dure.

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Une réaction de bon sens en somme, l’islamophobie ? C'est à peu près ça. À noter, pour la défense de Jean-Christophe Cambadélis, que ce dernier n’a pas dressé de parallèle à proprement parler entre la Shoah ("l’éradication d’un peuple" décrite par Collard) et l’islamophobie.

[BONUS TRACK] Hollande, dressé sur les "estrades de cercueils"

Un député UMP l’avait déjà accusé de "surfer sur les morts du 11 janvier", François Hollande a de nouveau subi des accusations de récupération politique ce jeudi 16 janvier. Interrogé sur le fait que le Front national pourrait tirer parti du climat de peur lié au risque terroriste, Gilbert Collard a détourné l'accusation sur le chef de l’Etat. Avec le franc-parler qu’on lui connaît :

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Quand j’entends dire que ça profite au Front ou au Rassemblement Bleu Marine, je suis outré. Parce que nous on a tout fait pour que ça n’arrive pas (…). Moi je ne me suis dressé sur les estrades d’aucun cercueil, pour faire redresser ma courbe de popularité. Ni Marine, ni aucun d’entre nous.

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