Pour Hervé Mariton, la loi Macron "pose de bonnes questions"

Publié à 15h00, le 08 décembre 2014 , Modifié à 15h33, le 08 décembre 2014

Pour Hervé Mariton, la loi Macron "pose de bonnes questions"
Hervé Mariton © Vincent Isore / Maxppp

Rien n'est encore inscrit dans le marbre mais elle aura déjà fait couler beaucoup d'encre cette "loi Macron". Le projet de loi, destiné "à déverrouiller l'économie française" et "lever les freins de l'activité", divise la majorité, mais aussi la droite. Réforme du travail dominical ou encore libéralisation de certaines professions réglementées, nombreuses sont les pommes de discorde.

Si la députée UMP Valérie Pécresse a qualifié le projet de loi "d'occasion complétement manquée" au micro de Radio Classique lundi 8 décembre, Hervé Mariton, député UMP de la Drôme qui se définit comme "libéral et conservateur" lors d'une interview donnée aux Echos.fr le même jour, a distribué des bons points à l'actuel ministre de l'Economie.

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La loi Macron n'est pas parfaite mais elle porte un certain nombre de mesures qui sont utiles [...]



Je pense que les choses sont ouvertes aujourd'hui. Je pense qu'il y a aujourd'hui dans le texte de bonnes questions posées, que les réponses ne sont pas appropriées pour l'instant.

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Retrouvez l'intervention d'Hervé Mariton à partir de 40"



Le troisième homme de l'élection à l'UMP en a profité pour se positionner au-delà des clivages partisans. Il soutient par exemple la libéralisation du transport par autocar. Il l'avait lui-même proposé lorsqu'il était rapporteur du budget au transport explique-t-il : "ce n'est pas parce que la gauche est aujourd'hui au pouvoir que je vais être contre". Il ne précise cependant pas s'il votera pour ou contre la loi Macron lors de son passage à l'Assemblée nationale.

[Bonus Track] Le tâcle subtilement glissé à Christian Estrosi, soutien de Nicolas Sarkozy lors des dernières primaires à l'UMP. Hostile à cette réforme, l'élu UMP s'inquiétait d'une future privatisation de l'aéroport Nice Côte d'Azur. Hervé Mariton pense au contraire qu'ouvrir le capital de l'aéroport est nécessaire :

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J'ai entendu cet été mon collègue, le député-maire de Nice, crier haro sur le baudet parce qu'on imaginait ouvrir le capital de l'aéroport de Nice ! Mais c'est souhaitable, c'est nécessaire. La cession d'actifs public quand on est endettés est une manière raisonnable de se désendetter.

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L'aéroport est aujourd'hui détenu à 60% par l'Etat. Le gouvernement envisage de céder de 5 à 10 milliards d'euros d'actifs au cours des 18 prochains mois.

Emmanuel Macron présentera une première version officielle de son texte mercredi 10 décembre au Conseil des ministres.

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