MAUVAIS PERDANTS – Ils étaient quatre à postuler à la succession de Jean-Louis Borloo à la présidence de l’UDI. Ils ne sont plus que deux : Jean-Christophe Lagarde et Hervé Morin. Et les perdants Yves Jégo et Jean-Christophe Fromantin l’ont mauvaises. Chacun à sa façon. Chacun ayant des critiques à émettre.
Pour Yves Jégo, qui était président par intérim de l’UDI après le retrait de Jean-Louis Borloo, "l’esprit" de l’ancien député du Nord "ne soufflera plus" sur le parti. C’est la conclusion qu’il tire de ce premier tour du scrutin et qu’il a livré dans un communiqué publié peu après l’annonce des résultats et un tweet soulignant sa "septimana horribilis". Arrivé troisième, le député UDI de Seine-et-Marne dénonce :
A l'évidence, les réflexes traditionnels des chapelles centristes, les manœuvres et un déploiement de moyens considérables, mettant en cause jusqu'à ma probité, ont joué pour contrer le projet d'indépendance et de renouveau dont nous étions porteurs.
Et d’ajouter :
Au regard des résultats, on ne peut que constater la perte d'influence et l'affaiblissement du Parti radical et être inquiet, car désormais l'esprit de Jean-Louis Borloo ne soufflera plus à l'UDI.
Quant à Jean-Christophe Fromantin, qui avait fait repousser la clôture du scrutin et qui finit quatrième du premier tour, il persiste à dénoncer les conditions de l’élection. Le maire UDI de Neuilly-sur-Seine estime que "se pose aujourd’hui la question de la suite à donner à cette campagne". Et ajoute :
Je reste interrogatif sur le déroulement de cette élection, ses dysfonctionnements, ses incohérences et l’absence de réponses données à plusieurs centaines de militants qui n’ont pas pu voter (…) Pas plus tard qu’hier c’était le Président de la Commission des recours de l’UDI qui regrettait de ne pas pouvoir voter!
Le second tour se déroulera du 29 octobre au 12 novembre. Les résultats seront connus le 13 novembre, avant un congrès du parti programmé le 15 novembre.